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Les bus de demain. |
Le paiement numérique s’installe dans les transports publics de la capitale. À Antananarivo, les passagers des nouveaux bus urbains du programme Zotra Fitaratra devront désormais utiliser des tickets à QR code, sans avoir recours à l’argent liquide. Cette innovation, déjà mise en place dans les douze premiers véhicules mis en circulation, sera étendue aux trois cents bus attendus dans le cadre de la réforme du transport public menée par l’État.
Ces bus, qu’ils soient électriques ou thermiques, seront tous dotés d’un système de billetterie électronique. Les tickets, sous forme de QR code, pourront être achetés dans des points de vente appelés
« cash points », installés à chaque arrêt. Il ne sera pas nécessaire de disposer d’un smartphone : le QR code peut être imprimé, photographié ou simplement affiché sur un téléphone de base. Un seul ticket peut être utilisé par plusieurs personnes. « Ce n’est pas un ticket individuel. Une famille peut l’utiliser si besoin», explique un r de l'entreprise Equima Solutions , directeur général d’Equima Solutions, l’entreprise chargée du dispositif.
Démonétisation
Le ticket reste valide tant qu’un crédit est disponible sur le compte associé. En cas de perte, il peut être récupéré facilement. « Le propriétaire peut retrouver son ticket rapidement, soit par téléphone, soit en se rendant au cash point», précise-t-il.
Cette réforme vise avant tout à sécuriser les flux financiers et à réduire progressivement l’utilisation de l’argent liquide dans les transports publics. «L’objectif est la démonétisation : les espèces ne seront plus utilisées à bord des nouveaux bus», affirme le responsable au niveau de l'entreprise
Deux premières lignes sont prévues pour le lancement du dispositif : Tsarasaotra – Ivato pour les bus électriques, et Amoronakona – Ankorondrano pour les bus thermiques.
Mais au-delà du simple transport, ce projet représente un pas vers une nouvelle phase de transformation numérique. Pour Equima Solutions, il s’agit d’une initiative inspirée des principes de la fintech. « Madagascar accuse peut-être un léger retard, mais ce genre de solution pourrait devenir une base pour l’économie de demain», estime son directeur.
Irina Tsimijaly
Au delà des innovations décrites avec le paiement numérique , on ne fera pas de commentaires pour ces informations recoupées et fiables :ces bus thermiques sont conformes à la norme Euro 3, une norme interdite en Europe depuis 2006 pour les véhicules lourds comme les bus.
RépondreSupprimerDes véhicules que l’Europe a bannis depuis presque deux décennies . La norme Euro 3 pour les bus et camions est entrée en vigueur en 2000 et a été définitivement abandonnée en 2006 au profit de normes plus strictes (Euro 4, puis Euro 5 et aujourd’hui Euro VI). En clair Depuis 2006, plus aucun bus Euro 3 ne peut être immatriculé en Europe Ces véhicules sont désormais considérés comme trop polluants, énergivores, bruyants et obsolètes. Alors pourquoi les retrouve-t-on aujourd’hui à Antananarivo, accueillis comme un pas vers l’avenir ?
Des “bus modernes” ? Non. Des bus rejetés ailleurs .Contrairement à ce que laisse entendre le gouvernement, les bus Euro 3 polluent énormément car leurs émissions de particules fines et de NOx sont bien plus élevées que celles des normes actuelles. Ces bus consomment plus, sont moins efficaces et n’offrent pas les standards environnementaux d’aujourd’hui. Ce sont des véhicules usagés, que les pays développés n’acceptent plus depuis longtemps. C’est donc un marché de la casse européenne que l’on habille ici du mot « modernité ».
Hypocrisie écologique et danger sanitaire .Le comble, c’est que cette opération est menée au nom de la « transition écologique » et d’un « plan de mobilité durable ». Mais il n’y a rien de durable dans l’importation de bus rejetés par l’Europe depuis 20 ans. Cette opération est un non-sens écologique et un mépris des normes environnementales, Un danger pour la santé publique (pollution de l’air, maladies respiratoires).
Ce que Madagascar mérite : des transports du XXIe siècle, pas les déchets du XXe . Les Malgaches ne méritent pas des bus rejetés par les autres.