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| Le marché hebdomadaire de Mahamasina. |
Chaque jeudi, le marché hebdomadaire de Mahamasina engendre de sérieux problèmes de circulation dans la capitale. Cette situation compromet l’accès aux hôpitaux et met en danger les interventions d’urgence.
Chaque jeudi, le marché hebdomadaire de Mahamasina perturbe fortement la circulation. Les marchands s’installent sur une grande partie de la chaussée, rendant la route impraticable et compliquant l’accès aux deux principaux hôpitaux de la capitale, le CHU Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA) et le CHU Joseph Raseta Befelatànana (HJRB).
Cette situation récurrente met en péril les interventions d’urgence. Les ambulances, souvent bloquées dans les embouteillages causés par le marché, peinent à acheminer les patients dans des délais critiques.
« L’autre jour, une ambulance a dû attendre près de quinze minutes avant de pouvoir passer. Le patient à bord était dans un état critique », raconte un riverain.
Le témoignage de Lucien Ramarokoto illustre la gravité du problème.
« Ma femme allait accoucher, mais nous sommes restés coincés à Mahamasina. C’était tôt le matin, elle avait de fortes contractions, alors je l’ai emmenée en voiture à l’hôpital. Mais à Mahamasina, tout était bloqué à cause du marché. J’ai cru qu’elle allait accoucher dans la voiture. À peine arrivé à l’hôpital, elle a accouché ».
Parfois, les autorités suspendent temporairement le marché pour fluidifier la circulation. « Quand le marché est suspendu, la route est beaucoup plus praticable. Cela change tout pour les interventions d’urgence », affirme un ambulancier.
Cependant, ces suspensions ont des conséquences économiques pour les marchands. « Ce marché, c’est notre gagne-pain », déplore Volahanta Miarintsoa, vendeuse de friperies.
Pour concilier les enjeux de santé publique et les besoins économiques des commerçants, des solutions comme la relocalisation du marché ou la création de zones marchandes réglementées devront être étudiées.
Mialisoa Ida