L’ambassadeur de l’Inde, Bandaru Wilsonbabu. |
« Il s’agit d’attaques opérées par des terroristes pakistanais et non d’une guerre ».
C’est ainsi que l’ambassadeur de l’Inde, Bandaru Wilsonbabu, a qualifié le conflit qui oppose son pays au Pakistan depuis le 22 avril. Le diplomate indien a organisé une causerie avec la presse dans les locaux de l’ambassade de l’Inde à Tsaralalàna avant-hier. L’occasion pour Bandaru Wilsonbabu d’éclairer la lanterne des membres de la presse sur ce conflit qui oppose deux pays très proches.
« Tout a commencé le 22 avril. Des assaillants soutenus par le Pakistan ont attaqué le village de Pahalagam. Ils ont tué vingt-six personnes. L’Inde n’a pas tout de suite répliqué aux attaques. On a attendu deux semaines pour riposter », a rappelé l’ambassadeur indien. Un recul pour voir la façon de répondre aux attaques et d’épargner autant que possible les civils. « L’Inde a lancé l’opération Sindoor pour détruire les bases terroristes à l’origine de l’attaque. La riposte a été bien appropriée pour éviter les dommages collatéraux et de blesser les civils. Ainsi, les représailles ont visé les installations radar de Lahore et de Gurjanwala, qui ont été détruites », souligne le diplomate indien.
Les Pakistanais ne se sont pas laissé faire et ont répliqué de manière plus musclée.
« Le Pakistan a utilisé des drones et a visé des sites religieux, en l’occurrence des temples et des couvents chrétiens. Leur objectif est de briser l’unité de l’Inde », précise Bandaru Wilsonbabu.
On frôlait l’escalade entre les deux pays équipés de l’arme nucléaire. Mais un cessez-le-feu partiel a été adopté le 10 mai. Le Pakistan a envoyé des vagues de drones dans les zones civiles et militaires indiennes après le cessez-le-feu.
L’ambassadeur indien a insisté sur le fait que les ripostes indiennes étaient bien réfléchies, mais elles seront à la même hauteur que les attaques du Pakistan. Néanmoins, Bandaru Wilsonbabu a déclaré que l’Inde ne recourrait pas à l’arme nucléaire en premier. « Mais ce sera fonction de l’ampleur des attaques pakistanaises ».
Concernant l’impact du conflit au sein de la communauté indienne vivant à Madagascar, le diplomate indien a révélé que la plupart des ressortissants indiens vivent depuis plusieurs générations dans la Grande Île et ont acquis la nationalité malgache ou d’autres nationalités. Du coup, ils ne sont pas directement concernés par le conflit.
Une accalmie a été constatée depuis quelques jours, mais rien n’est définitif dans ce combat opposant deux pays voisins et culturellement très proches.
L'Express de Madagascar