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Des syndicalistes avec leurs revendications sur les banderoles. |
Les organisations syndicales ont célébré, en divers endroits, la Journée internationale des travailleurs, hier. Elles revendiquent un dialogue social pour une paix durable dans le monde du travail.
Dialogue social ». Telle a été la revendication commune des syndicats de travailleurs, hier, à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs.
« Il nous faut un dialogue réciproque dans l’intérêt mutuel de toutes les parties prenantes, où tout le monde est sur un pied d’égalité, que ce soit l’État, les employeurs ou les travailleurs », déclare Jean Raphaël Mananandro, secrétaire général de la Confédération des syndicats des travailleurs révolutionnaires malagasy (Fisemare).
José Randrianasolo, coordonnateur général de la Conférence des travailleurs de Madagascar (CTM), juge également nécessaire la tenue d’un dialogue social pour une compréhension mutuelle et pour améliorer les conditions des travailleurs.
Les organisations syndicales constatent une régression des droits des travailleurs. « Des acquis sociaux sont remis en cause », avance Jean Raphaël Mananandro.
Les syndicalistes citent : l’augmentation des licenciements abusifs, la violation des règles encadrant les heures supplémentaires, la non-application des salaires minimums, des travailleurs qui obtiennent gain de cause devant le tribunal mais se voient accorder une indemnité de licenciement dérisoire par rapport aux standards habituels, ou encore des syndicalistes qui se font emprisonner.
Certains articles du nouveau Code du travail ne seraient pas en faveur des travailleurs.
« Le contrat à durée déterminée (CDD) peut être rompu avant la date d’échéance si le contrat le stipule, alors que dans l’ancien Code, un CDD ne pouvait être rompu sauf en cas de faute lourde. Dans l’ancien Code, un syndicaliste pouvait avertir son employeur quinze jours à l’avance pour assister à une formation syndicale ; ce délai est passé à trente jours dans le code actuel, et l’employeur dispose de dix jours pour donner son aval », cite, entre autres, Jean Raphaël Mananandro.
Les organisations de travailleurs déplorent également les salaires actuels. « Ils ne couvrent pas les besoins essentiels », notent-ils.
Les organisations syndicales insistent : « La concrétisation du dialogue social constitue un levier essentiel pour l’amélioration des conditions des travailleurs et le développement national. »
Miangaly Ralitera