ANTSIRANANA - Les agresseurs en série capturés

La compagnie territoriale de la gendarmerie d’Antsiranana a démantelé un réseau de malfaiteurs à l’origine d’une série d’agressions violentes dans les districts d’Antsiranana I et II.

Grâce à l’action déterminée des éléments de la gendarmerie, douze individus ont été identifiés et arrêtés. Deux d’entre eux ont été mortellement atteints par balle lors de leur arrestation. Face à leur refus d’obtempérer, les gendarmes ont été contraints de faire usage de leurs armes après les sommations d’usage.

La majorité des personnes interpellées sont des agents de sécurité ou des vigiles employés par des organisations locales. Ils sont soupçonnés d’avoir organisé ces attaques, avec l’aide de femmes chargées de dissimuler ou de revendre les objets dérobés.

À l’issue de leur déferrement au tribunal hier, neuf suspects ont été placés en détention préventive à la Maison centrale d’Antsiranana, tandis qu’un autre a été remis en liberté provisoire.

Les faits qui leur sont reprochés sont graves et s’étalent sur plusieurs mois. Ils ont participé à une agression violente d’un couple dans la nuit du 25 au 26 décembre 2024 à Morafeno - Antsiranana I. Dans la nuit du 14 au 15 janvier 2025, dans le fokontany de Maromaniry, district 

d’Antsiranana II, une femme commerçante a perdu la vie et un homme a été grièvement blessé. Et le plus récent s’est déroulé dans la nuit du 10 au 11 mai 2025, dans le fokontany d’Antanamitarana - Antsiranana II, où deux ressortissants français ont été agressés.

Selon les témoignages recueillis, les agresseurs agissaient en groupe, armés de couteaux, de barres de fer, de haches et d’objets contondants. Les attaques se déroulaient principalement la nuit, dans des zones isolées et peu éclairées. Les victimes, souvent surprises seules, ont décrit des assaillants organisés et violents. Vols à l’arraché, menaces à l’arme blanche, violences physiques : les méthodes diffèrent, mais la peur et l’insécurité restaient les mêmes.

Les habitants, encore sous le choc, expriment un soulagement mêlé d’inquiétude. « Ce n’est pas la première fois que notre quartier est attaqué. Il faut que cela cesse », a déclaré un riverain.

La gendarmerie lance un appel à la vigilance, notamment aux employeurs, afin de s’assurer des antécédents des personnes qu’ils recrutent. Elle encourage également la population à signaler tout comportement suspect pour prévenir de nouvelles dérives criminelles.

Raheriniaina

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