DÉLESTAGE - Les coupures de courant asphyxient les malades à domicile

Les fréquentes et longues coupures d’électricité deviennent un véritable calvaire pour les malades sous assistance respiratoire à domicile. Certains d’entre eux, en danger de mort, sont contraints de quitter leur domicile pour trouver un quartier encore alimenté en électricité.

 « Le courant a été coupé à plusieurs reprises dans la nuit de mercredi à jeudi, puis une nouvelle fois jeudi matin. Après deux heures d’attente insupportable, nous avons dû transférer notre malade à Androndrakely, chez une famille où l’électricité était encore disponible. Il a pu se réoxygéner dans un taxi, au bord de la route, à l’aide d’une longue rallonge électrique », témoigne Raïssa Rahaingomalala, membre de la famille, hier.

Face à cette situation, cette famille a pris la décision d’acheter un groupe électrogène pour alimenter l’extracteur d’oxygène pendant les coupures.

 « Dans la nuit de jeudi à vendredi, il y a eu deux coupures de deux heures chacune. Rien que pour cette nuit, nous avons dépensé 35 000 ariary en carburant », poursuit-elle.

 D’autres familles, impuissantes et ne disposant pas de moyens pour acheter un groupe électrogène, ont dû hospitaliser leurs proches pour leur éviter les risques liés au délestage.

La situation s’aggrave. Le délestage atteint désormais trois heures par jour dans le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), selon le planning de la Jirama. À la baisse du niveau d’eau du barrage d’Andekaleka, qui limite la production hydroélectrique, s’ajoutent de nombreuses pannes techniques, notamment à la sous-station de Tanà-Sud à Anosizato, dont la réparation pourrait durer encore plus d’une semaine. Hier, certains quartiers de l’Est de la capitale ont subi près de 12 heures sans électricité.

Miangaly Ralitera

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