AIDES AU DÉVELOPPEMENT - Financement insuffisant pour le secteur de l’élevage

Lors d’un atelier organisé cette semaine avec le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, plusieurs données clés ont été partagées sur l’état du secteur de l’élevage à Madagascar. Malgré le fait qu’il concerne plus de 60 % des exploitations agricoles, ce secteur reste faiblement soutenu, ne recevant que 5,7 % du budget agricole national, bien loin des 10 % recommandés par la Déclaration de Maputo. En outre, 78 % de ses financements proviennent de partenaires extérieurs.

Face à ces constats, un Plan directeur du secteur élevage (PDSEM) a été lancé avec le soutien du FSRP, de la Banque mondiale, du Cirad, de l’ILRI, du Fofifa et d’autres partenaires. Ce plan propose une vision à l’horizon 2040 pour un élevage plus productif, durable et capable de contribuer à la sécurité alimentaire et aux revenus ruraux.

Une analyse multicritère a permis d’identifier neuf filières prioritaires (zébu, volaille, lait, etc.) et de cibler cinq espèces animales pour une étude approfondie. « Le zébu n’est pas seulement un animal. C’est un capital, un outil de travail et un symbole culturel», a rappelé Abdrahmane Wane de l’ILRI.

Le PDSEM propose aussi une typologie des systèmes d’élevage par zone agroécologique, en s’appuyant sur leur performance économique. Dans les Hautes Terres, le revenu issu du bovin peut atteindre 14,5 millions d’ariary par an. Dans le Sud, les caprins représentent jusqu’à 50 % du revenu des ménages.

Pour accompagner cette transformation, le plan prévoit des investissements ciblés dans la génétique animale, l’alimentation du bétail et la structuration des filières.

« Le Cirad appuie la caractérisation des systèmes d’élevage, l’analyse des chaînes de valeur et la co-construction de scénarios avec l’outil LSIPT», précise Véronique Alary, chercheuse au Cirad.

Irina Tsimijaly 

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