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| Lors d’une séance de sensibilisation sur la sécurité routière dans les lycées publics, cette semaine. |
Connaître le code de la route sans permis est envisageable. Face à la recrudescence des accidents de la route, l’intégration de l’éducation à la sécurité routière dans les programmes scolaires fait actuellement l’objet d’une étude.
« La sécurité routière sera désormais enseignée dès l’école primaire, tandis que des séances de sensibilisation seront organisées dans les établissements secondaires. Il s’agit d’une mesure phare destinée à ancrer une véritable culture de la sécurité chez les jeunes », explique une source au sein du ministère des Transports et de la Météorologie, hier.
Il est essentiel que les enfants, dès leur plus jeune âge, apprennent les comportements à adopter pour se déplacer en toute sécurité. Ce projet s’adresse autant aux élèves qu’aux enseignants.
Cette réforme éducative intervient dans un contexte alarmant. « Les accidents de la route constituent la première cause de décès chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, et la deuxième chez les 25 à 35 ans dans le monde, y compris à Madagascar », a affirmé le ministre des Transports et de la Météorologie, Valéry Ramonjavelo, en avril. Il a ajouté que, selon les statistiques, vingt et un décès sont recensés chaque jour sur l’ensemble du territoire malgache, soit environ sept mille morts par an.
Urgence
Une prise de conscience internationale accompagne cette dynamique nationale. Jean Todt, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la sécurité routière, a effectué une visite officielle à Antananarivo au mois d’avril. Son objectif est d’apporter son expertise à un pays confronté à une urgence silencieuse mais meurtrière.
« Les statistiques sont terribles. Pourtant, beaucoup d’accidents peuvent être évités grâce à l’éducation et à la prévention », continue notre source. Cependant, des procédures restent à suivre pour concrétiser ce projet.
À travers cette initiative, Madagascar espère poser les bases d’un changement durable des comportements routiers. L’ambition est claire : c’est de former des citoyens conscients, responsables et surtout protégés, dès l’école.
Mialisoa Ida