Une circulation embouteillée à Ankorondrano, hier. |
La circulation dans la capitale a été perturbée sur plusieurs axes, hier. Cette situation a provoqué le mécontentement des usagers de la route.
Un impressionnant embouteillage a paralysé une grande partie d’Antananarivo, notamment au niveau d’Ankorondrano, du By-Pass, d’Ankadimbahoaka, d’Anosibe, d’Anosizato et de bien d’autres secteurs. Dès les premières heures de la journée, les automobilistes se sont retrouvés coincés dans un trafic particulièrement dense, provoquant des retards considérables et une montée de tension chez les usagers.
« Cela fait plus de quarante-cinq minutes que je suis bloquée au même endroit», témoigne Alexia Fiadanantsoa, conductrice. « C’est toujours la même chose à Ankorondrano depuis qu’il y a eu des travaux de réhabilitation de routes », ajoute-t-elle.
Les travaux de réhabilitation en cours sur les axes routiers figurent parmi les principales causes de ces bouchons persistants. La situation a été aggravée par l’heure de pointe et par la fermeture de certaines voies. Taxis, bus de transport en commun, poids lourds et voitures particulières s’entassaient sur les voies, avançant au ralenti ou restant à l’arrêt pendant de longues minutes.
Depuis Ambodivona en direction d’Ankorondrano, jusqu’au rond-point d’Ankerana en passant par Andranobevava, le bouchon s’étendait jusqu’au rond-point d’Ankorondrano, à hauteur du dépôt de carburant, raconte Ruphin Randriatahiana, un automobiliste habitué de cet axe.
« Mieux vaut marcher à pied, car même les motos et les vélos sont bloqués », fait-il constater.
Mesures urgentes
Les conséquences de cet embouteillage se sont rapidement fait sentir : retards au travail, élèves en retard pour leurs examens, rendez-vous manqués.
« Nos élèves se trouvent actuellement dans un bus scolaire depuis 6 h 30/7 h, heure de ramassage, et sont encore bloqués à 10 h 30 dans un important embouteillage à Ankorondrano. Ce sont des enfants particulièrement sensibles : autistes, dyslexiques, etc. Alors qu’ils sont facilement stressés et peuvent faire des crises dès que leur routine est perturbée ou qu’ils restent trop longtemps immobilisés au même endroit. Malheureusement, cela semble vous échapper. En fermant des routes aux heures de pointe, vous perturbez le programme et la vie des gens, sous prétexte que le passage est impératif», explique Tiffany sur les réseaux sociaux, hier.
Certains passagers ont même préféré descendre des véhicules pour continuer à pied. Face à cette situation récurrente, de nombreux citoyens réclament des mesures urgentes pour améliorer la gestion du trafic, notamment par la modernisation des feux de signalisation, une présence policière renforcée aux heures de pointe, et une meilleure planification des travaux routiers.
En attendant des solutions concrètes, les embouteillages restent une réalité quotidienne à Antananarivo, impactant fortement la qualité de vie des habitants.
Mialisoa Ida