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La maire d’Antananarivo et les directeurs opérationnels de la CUA, durant la conférence de presse d’hier. |
La CUA compte surfer sur la vague des préparatifs du Sommet de la COI pour garder le cap dans l’assainissement de la capitale. La partie s’annonce difficile, cependant.
Maintenir la cadence. C’est l’objectif affirmé par la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), en termes d’assainissement et d’embellissement de la ville. Un challenge mis en avant durant une conférence de presse, hier, à l’hôtel de ville d’Analakely.
Pour l’occasion, Harilala Ramanantsoa, maire d’Antananarivo, a été entourée par les directeurs opérationnels au sein de la CUA. Dans un premier temps, ils ont présenté un bilan des opérations d’assainissement et d’embellissement effectuées jusqu’ici. Le début de mandat de l’édile de la capitale coïncide avec les préparatifs du Sommet de la Commission de l’océan Indien (COI) et de la visite d’État du président de la République française.
Aussi, étant donné le contexte, les efforts de la capitale pour redorer son blason bénéficient d’un fort appui étatique. La ville des Mille reprend des couleurs. Certains quartiers, dont le plus visible est l’avenue de l’Indépendance, font peau neuve et propre.
Respect de la loi et des règles
Outre la présentation d’un bilan, la conférence de presse d’hier a surtout été l’occasion d’affirmer que la CUA compte poursuivre sur cette lancée. Un des mots d’ordre martelés lors de cette sortie médiatique est l’appel aux habitants de la capitale et à ceux qui sont de passage à suivre les lois et les règles qui régissent la cité.
« Le chemin est encore long et difficile, mais il faut bien le faire. (…) Nous commençons juste et les efforts seront élargis à l’ensemble des six arrondissements », déclare Harilala Ramanantsoa. La partie ne sera, toutefois, pas aisée.
Comme elle l’a noté hier, le premier défi porte sur les moyens financiers. Le second point concerne les citoyens d’Antananarivo eux-mêmes. Comme l’a souligné l’édile de la capitale, la contribution étatique et celle des acteurs privés a permis de redonner des couleurs à Antananarivo en quelques semaines.
Le plus grand challenge pourrait être d’engager les citoyens à respecter les lois et les règles. L’exemple récent des contestations des marchands de la rue d’Analakely contre une tentative d’aménagement des marchés est édifiant. Même la règle basique du respect des passages piétons est ignorée par les piétons eux-mêmes, les automobilistes, les motards et les cyclistes. Sans compter l’anarchie des transports publics.
La règle selon laquelle les trottoirs et les bordures des voies publiques ne sont pas des parkings permanents. Pour la faire respecter, un bras de fer avec les garages improvisés par les mécaniciens de scooters qui pullulent à chaque coin de rue s’annonce. Pareillement pour celle qui interdit les bars à proximité des écoles et des lieux de culte. Pourtant, à Ankorondrano et à Ampefiloha, par exemple, des bars sont adossés à la clôture de l’École primaire publique (EPP) et du lycée.
Garry Fabrice Ranaivoson