TRAFIC DE COCAÏNE - Un chef d'escadron et dix suspects incarcérés

Des échantillons de paquets de cocaïne qui auraient été détournés.

Onze personnes, dont sept gendarmes, ont été placées en détention à l’issue de leur défèrement,  achevé à 4 heures du matin hier, devant le Pôle anti-corruption (PAC).

L’affaire porte sur un trafic et un détourne-ment de cocaïne saisie à Nosy Be, examinée en détail par le juge d’instruction du PAC à Antananarivo. L’audition, entamée lundi après-midi, s’est poursuivie jusqu’à l’aube, moment où la décision a été rendue.

Au total, quinze personnes sont impliquées, parmi lesquelles huit gendarmes, dont un chef d’escadron, récemment en poste à la tête du commandement de la compagnie de Nosy Be, et un ancien com-mandant de brigade. Un policier figure également parmi les suspects. Les six autres prévenus sont des civils, dont trois femmes.

L’un des gendarmes, récemment opéré, n’a pas pu être présenté devant le juge. Deux autres suspects civils sont toujours en fuite, tandis qu’un troisième fait l’objet d’une enquête complémentaire. 

Mandats de dépôt

Les onze suspects présents ont été placés sous mandat de dépôt. Les trois femmes ont été transférées à la maison centrale d’Antanimora, tandis que les huit hommes ont été écroués à Tsiafahy. 

L’officier supérieur et les sous-officiers sont poursuivis pour abus de fonction, trafic de drogue à haut risque, détournement de cocaïne saisie, détention et usage de stupéfiants, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux.

L’ancien commandant de brigade est principale-ment soupçonné de corruption. Il aurait exigé vingt millions d’ariary d’un certain K.B., en échange de l’abandon des poursuites à son encontre. Le policier impliqué est quant à lui poursuivi pour port illégal d’armes.

Le placement en détention préventive des suspects vise à éviter toute communication avec d’autres personnes citées dans le dossier, ainsi qu’à empêcher la poursuite d’éventuelles activités criminelles. Il garantit également leur comparution devant la justice.

La semaine dernière, le Pôle anti-corruption a annoncé une coopération avec Interpol pour retrouver des ressortissants mauriciens en fuite, considérés comme des barons de la drogue et toujours en acti-vité.

Gustave Mparany

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