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| Des remèdes traditionnels ou « Raokandro » vendus sur le marché de la capitale. |
Les tradipraticiens pullulent actuellement. Cependant, beaucoup d’entre eux ne respectent pas les règles établies.
Plusieurs cabinets de médecine traditionnelle transgressent les règles, mettant ainsi en danger la vie de la population », a déclaré une source auprès du ministère de la Santé publique hier. À travers une note publiée par ce ministère le 24 février 2023, il a tenu, avant-hier, à rappeler les dérives dans l’exercice de la médecine traditionnelle et alternative.
Beaucoup ne respecteraient pas les règles. Certains tradipraticiens opèrent sans avoir obtenu l’autorisation du ministère de la Santé publique, tandis que d’autres prétendent guérir des maladies graves comme le cancer, l’insuffisance rénale et d’autres affections.
Dans cette note, le ministère évoque des sanctions. « Toute violation des dispositions des textes législatifs et réglementaires en vigueur concernant la pratique de la médecine traditionnelle entraîne automatiquement l’application de sanctions administratives, telles que le retrait de l’autorisation et la fermeture du cabinet de soins ou du centre de formation, sans préjudice des poursuites judiciaires à l’encontre des responsables. »
Le ministère souligne que toute forme de publicité, qu’elle soit directe ou indirecte, relative aux remèdes traditionnels améliorés, ainsi que toute campagne d’information médiatisée ou non visant à promouvoir le praticien et l’établissement de soins en médecine traditionnelle et alternative, est interdite.
Faux médecins
Cela inclut l’utilisation de matériel réservé aux médecins, l’emploi d’outils non scientifiquement prouvés comme le Bioscan, le recours à un jargon médical conventionnel pour établir un diagnostic, l’utilisation de produits chimiques préparés ou classés pharmaceutiques en dehors de la pharmacopée, ainsi que l’usage abusif des titres professionnels tels que « docteur », « professeur », « sage-femme » ou autres.
« La médecine traditionnelle représente une alternative pour traiter certaines affections », déclare Bebe Zety, une tradipraticienne exerçant à Anosizato Andrefana. On constate que les Malgaches utilisent des méthodes traditionnelles pour se soigner, en recourant à des produits issus de la médecine traditionnelle. Cela peut consister en un massage, en l’utilisation de tisanes ou de « tambavy », ainsi qu’en d’autres pratiques. Cependant, il faut être prudent, car des charlatans prétendent guérir toutes sortes de maladies. Seuls les cabinets de soins ayant obtenu l’autorisation du ministère de tutelle peuvent faire connaître leur établissement. La médecine traditionnelle n’est pas la seule spécialité médicale touchée par des pratiques douteuses : il existe également des « faux médecins» qui émettent de faux diagnostics.
Mialisoa Ida