Une rencontre entre le gouverneur et les techniciens du ministère de l’Eau,de l’Assainissement et de l’Hygiène. |
PAAEP Antsiranana, soutenu par la Banque mondiale, vise à augmenter la production d’eau potable. Des mesures d’urgence sont déjà mises en place pour répondre aux besoins immédiats.
La ville d’Antsiranana, comme certaines villes secondaires de Madagascar, figure parmi les bénéficiaires d’un financement de la Banque mondiale pour la mise en œuvre d’un projet dénommé Projet d’Amélioration de l’Accès à l’Eau Potable (PAAEP), ayant pour objectif d’augmenter et de sécuriser la production d’eau actuelle. Pour Antsiranana, ce projet est maintenant sur les rails et s’étalera jusqu’en 2045 pour obtenir un débit de 45 000 m³ par jour. Il sera réalisé en quatre phases, et l’une d’elles est la phase d’urgence qui sera mise en œuvre cette année.
Des étapes ont déjà été franchies, pour ne citer qu’une réunion de discussion et de validation du rapport provisoire de l’Avant-Projet Sommaire (APS) de la ville d’Antsiranana. Selon les explications du directeur régional de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, Ghislain Tombomora, le projet a repris les études déjà effectuées par le projet Pôle Intégré de Croissance, qui consistent à exploiter les variantes pouvant améliorer la production d’eau à Antsiranana.
Vers des solutions durables
Dans le contexte où l’accès à l’eau potable est un enjeu vital, en particulier dans la région confrontée à une pénurie ou à une dégradation de la qualité des ressources en eau, cette phase d’urgence vise à répondre rapidement aux besoins essentiels des populations affectées, en mettant en place des solutions immédiates et efficaces. Citons entre autres : le maintien et la sécurisation de la production d’eau actuelle, la réduction des fuites d’eau, la protection du bassin versant de Besokatra, le remplacement des conduites d’Ambodimanga souvent cassées à cause de leur vétusté, l’essai du forage d’Antongombato.
Bien que l’urgence impose des interventions rapides, la stratégie globale vise à assurer une gestion durable de l’eau. Une fois la situation stabilisée, les prochaines phases du projet se concentreront sur le développement d’infrastructures robustes. Citons la réalisation de six puits à drains d’une capacité de 100 m³/heure chacun, dont un en réserve dans la nappe alluviale d’Antongombato, la fourniture des équipements et raccordements hydrauliques et électriques des six forages du champ captant d’Anamakia, ainsi que la pose des conduites inter-forages et des conduites d’amenée à la station de pompage. La réalisation de cinq mille nouveaux branchements privés, la construction d’un barrage sur la rivière de Saharenana avec une station de traitement ayant une capacité de 20 000 m³/jour et la réalisation de quinze mille branchements privés figurent également dans ce projet.
Raheriniaina