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| Des employés d’usine textile en plein travail. |
Le textile est le moteur du commerce entre Madagascar et les États-Unis. En 2024, les exportations malgaches vers ce pays ont atteint 733,2 millions de dollars (environ 2 933 milliards d’ariary), et près de la moitié de cette somme provient des produits textiles, selon les données du Bureau de recensement américain.
Avec 49,3 % des exportations malgaches destinées aux États-Unis, le textile devance largement d’autres produits phares comme la vanille (20,7 %) et les minerais de titane (10 %). Ce succès repose en grande partie sur l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), un accord commercial qui permet aux produits malgaches d’entrer sur le marché américain sans droits de douane. Cette exemption fait toute la différence pour la compétitivité des entreprises locales et la pérennité des emplois.
Il y a deux ans, les exportations textiles malgaches vers les États-Unis avaient déjà dépassé 4 milliards de dollars (environ 16 000 milliards d’ariary), confirmant les États-Unis comme le premier client de Madagascar dans ce secteur, loin devant la France. Comme l’indique le document, plus d’un tiers (37,7%) des exportations textiles malgaches prenaient la direction des États-Unis, contre seulement 22,13 % vers la France.
Malgré une légère baisse des exportations en 2024, le textile reste un secteur vital pour l’économie malgache. Il fait vivre des milliers de travailleurs, soutient de nombreuses familles et génère des devises essentielles au pays. Mais l’avenir est incertain : l’AGOA arrive à échéance en septembre prochain, et son renouvellement n’est pas garanti.
Si l’accord venait à disparaître, de nombreuses usines risqueraient de fermer, mettant en péril des milliers d’emplois et affaiblissant l’économie locale. Face à cette menace, les acteurs du secteur restent mobilisés, espérant une reconduction de l’accord ou, à défaut, une adaptation rapide pour trouver de nouveaux débouchés.
Irina Tsimijaly