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La gendarmerie de Mantasoa poursuit encore l’investigation pour démasquer d’autres suspects. |
Le parquet d’Antananarivo a accordé une liberté provisoire à un pasteur et a délivré un mandat de dépôt à ses deux coauteurs présumés, soupçonnés de vol et de meurtre.
Une affaire troublante. Un pasteur et deux autres individus, suspectés d’être impliqués dans des vols suivis de meurtre dans la commune de Mantasoa, district de Manjakandriana, ont été présentés au parquet mardi.
Le religieux a bénéficié d’une liberté provisoire, tandis que les deux autres suspects ont été placés en détention provisoire dans l’attente de leur comparution devant la cour criminelle.
Selon le rapport de la gendarmerie en charge de l’enquête, les crimes reprochés au trio ont été commis dans les localités d’Ampitifirana et de Bevalala dans la nuit du 11 janvier. Aux alentours de 23 heures, des malfaiteurs ont fait irruption au domicile d’un épicier. Déterminé à protéger sa famille, ce dernier a opposé une résistance aux assaillants. L’un d’eux n’a pas hésité à ouvrir le feu, l’abattant sur le coup.
Sidérés
Après avoir contraint la famille à leur remettre une somme de deux millions d’ariary, les malfaiteurs se sont emparés de trois téléphones portables et d’un téléviseur à écran plat avant de prendre la fuite.
Sous la menace des armes et sidérés par la scène de violence, les proches de la victime sont restés figés par la peur.
Mais les criminels ne se sont pas arrêtés là. Ils ont ensuite cambriolé une autre maison, où ils ont dérobé un million six cent mille ariary ainsi qu’un téléphone portable. Heureusement, aucun membre de cette famille n’a été blessé.
« Comme toutes les victimes s’étaient fait voler leurs téléphones, l’alerte a été donnée tardivement. À notre arrivée, les malfaiteurs avaient déjà pris la fuite », déplore la gendarmerie.
Lors des investigations, le pasteur et les deux autres suspects ont été interpellés lundi. L’un d’eux était en conflit avec la victime. « Il ne cessait de la menacer et serait le commanditaire du crime. Il a d’ailleurs été le premier à se rendre sur les lieux après le départ des assaillants », indique la gendarmerie.
Quant au pasteur, il aurait tenté d’intimider les forces de l’ordre au moment de son arrestation. Le troisième suspect entretenait également des relations tendues avec la famille de la victime et l’aurait menacée la veille du meurtre.
L’enquête se poursuit afin d’établir l’implication de chacun des suspects dans cette affaire.
Gustave Mparany