INCENDIE AU PARC D’ISALO - Deux pyromanes jetés en prison

L'incendie survenu au parc national d’Isalo a de quoi mettre  en alerte les autorités et les populations riveraines.

Une série d’incendies d’origine humaine a frappé le parc national d’Isalo. Deux personnes ont été jusqu’à maintenant écrouées.

LES personnes incriminées dans l’incendie ayant frappé le parc national d’Isalo à Ranohira commencent à payer le prix de leur acte. Traduits devant le parquet près du tribunal de première instance à Ihosy avant-hier, deux suspects ont été placés en détention préventive. Ils sont incriminés dans un feu de brousse d’origine humaine qui a déferlé sur la partie du parc traversée par la Route nationale numéro 7. Selon le bilan communiqué, les flammes ont déferlé sur une superficie d’environ 4ha, détruisant ainsi toute la faune et la flore se trouvant sur son passage. 

L’aire dévastée par le feu était recouverte de savane et de steppe, habitats naturels des insectes, reptiles, animaux rampants et rongeurs qui ont trouvé refuge dans cette aire protégée. Des plantes fossiles endémiques de quelques régions de Madagascar, telles que le tapia qu’on trouve partiellement à Arivonimamo, Ambositra, Ambalavao ainsi que dans le parc d’Isalo, sont touchées. Le 3 août n’est pas isolé ; dimanche, un cas similaire s’est produit, occasionnant des pertes tout aussi alarmantes.

Mépris

Ces incendies dévastateurs ont été sciemment commis par inconscience, mégarde voire mépris. En effet, en cette période de l’année, le tapis herbeux est sec et prend feu à la moindre étincelle. Tirant profit de cette situation, des éleveurs brûlent les savanes et les steppes pour que celles-ci cèdent la place à de l’herbe tendre propice au pâturage. Des charbonniers sont également mis à l’index dans ces subterfuges, mais d’éventuels actes de vandalisme ne sont pas pour autant à exclure.

Des sensibilisations accompagnées de mesures coercitives sont mises en œuvre, mais les auteurs des crimes environnementaux en question semblent insensibles, d’où les sévères sanctions pénales. De leur côté, les responsables des parcs ainsi que les gardes forestiers sont sur le qui-vive et la surveillance est renforcée. Les deux individus jetés en prison sont inculpés pour carbonisation illicite et feu sauvage. Ils attendent derrière les quatre murs de la prison le procès à l’issue duquel ils seront fixés sur leur sort.

Andry Manase

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