ÉLECTIONS LÉGISLATIVES - La population attend des députés aux super pouvoirs

Stella Razanamahefa et deux autres responsables  du Safidy lors de l’événement d’hier.

Les extirper de l’extrême pauvreté, c’est la principale attente de la population envers les députés qui seront leurs porte-paroles au niveau de l’État. En cette période de campagne électorale pour les prochaines législatives, chaque citoyen a ses propres attentes et espoirs quant à ses représentants. Cependant, la réalité est toute autre. Le principal devoir des députés est l’analyse et le vote des projets et propositions de lois qui leur sont soumis. Stella Razanamahefa de l’observatoire Safidy explique que les obligations des députés s’articulent autour de quatre points : le vote des lois, le contrôle des actions du gouvernement, la transmission des attentes du peuple aux gouvernants et la gestion du crédit d’investissement destiné à soutenir le développement (Ciad).

Concernant ce dernier point, c’est le seul moyen légal pour les parlementaires de la Chambre basse de participer directement au développement local. Le montant du Ciad avoisine les deux cent cinquante millions d’ariary, selon la responsable de suivi et d’observation du Safidy. Ces informations ne sont pas connues du grand public, ce qui conduit les citoyens à croire que l’obligation première des députés est de les sortir de la pauvreté et d’intervenir directement dans la résolution des problèmes qui affectent leur vie. «J’attends que le député de mon district soit proche de moi et m’aide à progresser dans ma vie», avance un simple citoyen.

«En général, les travaux entrepris par les députés ne répondent pas aux attentes de la population. De plus, il y a un manque de transparence concernant leurs indemnités», explique Stella Razanamahefa. Pour remédier à cette situation, l’observatoire Safidy a organisé une conférence-débat avec des candidats députés et des représentants de la population. La méconnaissance par la plupart des citoyens des véritables obligations des députés peut être attribuée à ces derniers. Lors des campagnes électorales, la majorité des candidats députés accordent plus d’importance aux dons qu’aux débats d’idées, qui devraient pourtant retenir l’attention de tous les acteurs.

Hier, lors du lancement officiel de la mission d’observation électorale de l’observatoire Safidy à Ambatonakanga, Stella Razanamahefa a réitéré son point de vue sur le malentendu concernant les obligations des députés.

Ravo Andriantsalama

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