On n’aperçoit plus de câbles électriques qu’un groupe de pigeons longe. |
Menacés. Les oiseaux volant sur les territoires de la grande ville d’Antananarivo diminuent en nombre. Ils sont confrontés à des activités humaines qui ne cessent de leur créer de réelles problématiques. Si l’on prend le parc de Tsarasaotra, où la plupart ont trouvé refuge, leur nombre diminue, tout comme celui des simples oiseaux et des oiseaux menacés de disparition.
Soixante-huit espèces d’oiseaux nichent et se développent dans ce parc; quatre à quatorze d’entre eux sont menacés, notamment le héron de l’étang. À noter que ce parc est l’un des endroits qui abritent beaucoup d’oiseaux se promenant dans la capitale. Des ornithologues constatent que ce problème est urgent, car les oiseaux apportent leur contribution aux écosystèmes, importants pour la nature et également pour les humains.
Il existe différentes raisons pour lesquelles ces oiseaux perdent la vie, dues à leurs conditions de vie, notamment leurs alentours et les activités humaines les entourant. « Tout comme les humains, les oiseaux sont également affectés par la pollution de l’air. L’air leur est devenu irrespirable. Antananarivo enregistre un très haut niveau de pollution atmosphérique pendant plusieurs jours à cause de la fumée des voitures et des industries. Ces dernières noircissent les arbres où les oiseaux se nichent et provoquent des risques pour leur santé », explique Felana Mahavonjy, une ornithologue dans la capitale. Par ailleurs, ce problème risque de persister, car ces activités humaines sont en constante évolution. En effet, les particules rejetées par les automobiles sont très toxiques pour tous les êtres vivants.
Nourriture
L’Unicef estime également que plus de 20 % des décès à Madagascar sont causés par une exposition à la pollution. À cela s’ajoutent les nuisances sonores. Les bruits extérieurs perturbent les oiseaux par rapport à leur reproduction. Selon les experts, ces oiseaux sont obligés de se réveiller tôt et il est fort probable que cela engendre de réels risques pour leur reproduction. Ils ne s’entendent pas non plus et cela provoque des problèmes lors de l’accouplement.
Ces oiseaux sortent également de leurs endroits de nidification à la recherche de nourriture. Cela figure aussi parmi les problèmes qui pourraient les menacer. En raison de la disparition des arbres et de la diminution des espaces verts en ville, les oiseaux volent vers des destinations non définies. « On ne sait pas encore où ils vont trouver de quoi manger. Ils risquent de s’épuiser en chemin et de mourir ensuite. Les eaux contenant des déchets représentent également un risque pour leur santé. Il est à noter que les oiseaux sont très sensibles à l’acidité de l’eau », continue-t-elle. C’est un risque à long terme, car les remblais continuent d’aggraver leur situation.
Miora Raharisolo