Il faudrait inviter ceux qui trouvent encore des «droits humains» à défendre chez les violeurs d’enfants à découvrir les statistiques quotidiennes du centre «Vonjy» (financé par l’UNICEF) de l’hôpital Befelatanana, en premier accueil des petites victimes et de leurs proches. Ensuite, se rendre au chevet des enfants que le service de traumatologie infantile de l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA) «répare».
Le professeur Mamy Lalatiana Andriamanarivo, chirurgien pédiatrique, avait réussi la séparation de deux soeurs siamoises, collées l’une à l’autre par le ventre et le thorax, voilà sept ans. Exploit exaltant. Sans doute plus éprouvant, sur le double plan moral et nerveux, la chirurgie réparatrice des petites victimes de viol. Les défenseurs des droits de l’homme (en l’occurrence, le violeur barbare et inhumain) devraient venir écouter ses explications : vagin détruit, anus déchiré, et le pire, sur le plan médical : la cloison entre le vagin et l’anus perforée.
Comment concevoir qu’un enfant puisse avoir subi cette torture et prétendre avoir de l’élévation morale pour refuser qu’on castre définitivement l’auteur du crime, lequel d’ailleurs mérite mille fois la peine de mort.
Je n’emploie pas le mot de sauvagerie, parce que les animaux sauvages ne font pas ça. L’animal le plus féroce n’a pas autant d’intentions malsaines que le minable violeur humain. Parler de «sauvagerie» ou de «efa biby», s’agissant d’un homme violeur, est une insulte aux lions, aux tigres, aux loups.
Je suis partisan de la peine de mort. Ce plaidoyer-là ne date pas d’hier. Histoire d’en finir une bonne fois pour toutes. Affaire de ne pas se maudire après les trop nombreux cas de récidive. Et refuser l’absurdité de faire subir à la société la double peine de l’atteinte à une personne, membre sain de la collectivité, aggravée de la charge financière et matérielle d’entretenir le criminel en prison.
Ceux qui s’émeuvent qu’on en arrive à ordonner la castration pure et simple d’un violeur d’enfant, se soucient de la réinsertion sociale (d’ailleurs hautement improbable) d’un monstre. Avec l’assistance d’un paquet d’experts pour leur suivi psychologique. Et ces enfants, ces milliers d’enfants, quelle officine des droits humains prendra en charge leur «réparation psychologique» après la chirurgie réparatrice? Et si, plutôt que cette sympathie politiquement correcte, mais tellement moralement douteuse, envers les criminels, on avait une empathie plus naturelle pour les victimes.
Nasolo-Valiavo Andriamihaja