Andry Balafomanga est décédé hier à l’âge de 63 ans. |
Le décès de Andry Balafomanga, icône du rock des années 80 et 90, survenu hier matin suite à un arrêt cardiaque, laisse un vide immense sur la scène du rock malgache. Sa musique perdurera avec les générations futures.
Le monde du rock est en deuil. Après le décès de Delacre ce mois de décembre, Andry Dimby Rakotozandry, plus connu sous le nom d’Andry Balafomanga a définitivement déposé son micro hier matin, à l’âge de 63 ans, suite à un arrêt cardiaque. Sa disparition laisse un vide immense dans le cœur de ses amis artistes, de ses fans, ainsi que de sa famille et de ses proches. « Je suis profondément attristé par son départ pour l’éternité. Il était comme un grand frère pour moi. Nous avons partagé de nombreux moments ensemble », témoigne Nini du groupe Kiaka. « Andry était un homme altruiste, nous avons ri ensemble. En tant qu’auteur-compositeur, il avait une valeur et une place bien définies dans le monde de la musique rock. Ce samedi 3 février, il m’a encore raconté son dernier spectacle, dont il était très fier. Même si je ne suis pas à Madagascar, nous sommes toujours restés en contact. Nous sommes amis depuis le lycée, c’est plus qu’un frère », confie son ami Dominique Rabaraona, artiste du groupe Dom, ex Kazar. Andry Balafomanga s’est consacré au rock’n roll en offrant des titres devenus célèbres tels que « Inona no jerijerena? », Rakakabe », « Tena iz’lay », « Jono botry », et bien d’autres encore.
Esprit artistique
En 1983, Andry Balafomanga monte pour la première fois sur scène à Antsahamanitra, et sort son premier album « Izay roa iny » en 1994, suivi d’un autre en 1996, tous produits par lui-même. Il a marqué la scène musicale malgache des années 80 et 90. Ainsi, sa musique et l’esprit du rock qu’il a incarné perdurent à travers toutes les générations.
Récemment, en juillet dernier, il s’est produit à Isoraka, et ce dernier samedi, le groupe a rencontré ses fans à Ampefiloha pour le Nouvel An, avec l’ambition de préparer ses 40 ans de scène, l’année dernière. Andry Balafomanga était son surnom d’enfance, dérivé du mot « Lamba », mais les jeunes disaient « Mbala » au lieu de « Lamba », tandis que le mot « Manga » signifie « Bleu », en référence à la couleur des vêtements qu’il portait fréquemment. Ses titres, utilisés spécialement pour danser le rock, portaient des messages profonds à méditer, tout en étant parfois teintés d’humour.
Nicole Rafalimananjara