ACCIDENT À AMBATOBE - Un motocycliste meurt sous les yeux de sa fille

Le 4x4 est entré dans le décor après le choc.

À Ambatobe, un dépassement sur une ligne continue, en plein virage, a coûté la vie à un motard, tué sur le coup. Sa fille, qui l'accompagnait, en est sortie indemne.

Un motocycliste a péri samedi près du virage de Voly, sur la route entre Ambatobe et Vatobe Nanisana. Il avait 50 ans et travaillait comme chauffeur dans une entreprise de télécommunications.

Sa fille, 15 ans, est restée figée, tétanisée par l'horreur, devant son corps étendu au sol, ensanglanté. La mort l'a fauché sous ses yeux impuissants. Elle s’en est sortie sans blessures graves, malgré le choc. Son père et elle circulaient sur une moto routière de 150 cc sur cet axe lorsque l’accident s'est noué à 16h50.

Le quinquagénaire, au guidon, a tenté de dépasser un gros 4x4 de marque Toyota sur une ligne continue, en plein virage et en descente, selon le constat de la police. Pendant cette manœuvre risquée, la faible distance entre les deux véhicules a provoqué une collision. Le deux-roues et ses occupants ont été projetés sur l’asphalte. 

Le chauffeur, âgé de 44 ans, a lui aussi perdu le contrôle de sa Toyota qui a terminé sa course, la roue avant droite dans un canal. Outre l’impact visible sur la carrosserie, près du bloc optique avant gauche, le pneu avant gauche a également éclaté.

"C'était glaçant"

« En rentrant du travail, j’ai aperçu le drame. Personne ne s’est arrêté pour voir ce qui s’était passé. J’ai demandé à descendre du taxi-be, tout comme une dame qui me suivait. Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour venir en aide aux victimes », raconte un témoin.

« Le sang coulait sur la chaussée, c’était glaçant. Ni le père ni sa fille ne portaient de casque. L’automobiliste, lui, est sorti du 4x4 pour se diriger vers nous. J’ai appelé l’aînée du défunt après que la cadette m’a donné son numéro. J’ai également demandé au chauffeur d’appeler les autorités », poursuit-il.

En attendant l’arrivée des policiers de la Brigade des accidents de la circulation de Tsaralalàna, ceux du commissariat du huitième arrondissement ont sécurisé les lieux et régulé la circulation.

« Quand la sœur est arrivée, elle n’a pas pu retenir ses larmes. Je ne lui avais pas dit que son père était décédé, seulement qu’il avait eu un accident », conclut le même témoin.

Gustave Mparany

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