Le nombre de personnes décédées à la suite de l’empoisonnement survenu lors d’une fête d’anniversaire à Ambohimalaza s’élève désormais à vingt-deux. Un jeune homme est décédé samedi.
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Des victimes de l’empoisonnement. |
Plus d’une semaine après ce drame, les proches des victimes sombrent dans l’inquiétude et le désespoir. Au Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), dix-huit patients sur les vingt-quatre hospitalisés, selon les chiffres communiqués hier par l’hôpital, luttent encore entre la vie et la mort, sans réelle amélioration de leur état. Leurs familles, présentes jour et nuit à leur chevet, s’inquiètent de la lenteur de leur rétablissement.
« L’état de santé de notre malade varie sans cesse. Parfois il se stabilise, voire s’améliore un peu, puis soudainement, il fait une crise et replonge dans un état critique », confie Mihaja, proche de l’une des victimes.
Une proche du jeune homme décédé samedi affirme que celui-ci s’apprêtait à quitter l’hôpital, son état s’étant amélioré. Mais subitement, son état s’est dégradé après qu’un professionnel de santé lui a administré un médicament via une sonde.
« Une substance jaune est sortie de sa bouche. Nous avons trouvé cela étrange, mais le professionnel de santé n’a montré aucune réaction, comme si c’était normal », témoigne-t-elle.
Complication
Une source hospitalière explique que ce patient faisait partie des cas les plus graves. Il était intubé, ventilé, et son pronostic vital était engagé. Sa sortie de l’hôpital n’était pas encore envisagée. Elle précise que, après trois à cinq jours de ventilation mécanique, l’apparition de sécrétions (NDLR : la substance évoquée) est une complication possible.
Les proches des victimes expriment également leur mécontentement quant aux conditions de prise en charge. Les coupures d’électricité fréquentes suscitent une vive inquiétude. Ils redoutent un dysfonctionnement des appareils vitaux.
« L’électricité est coupée plusieurs fois, et le temps que le groupe électrogène se mette en marche pour alimenter les sources d’oxygène, notre malade fait des crises », dénoncent-ils.
Autre point de tension :la présence de stagiaires dans les services de soins critiques. « Pourquoi ce sont des stagiaires qui surveillent nos proches ? Pourquoi les médecins n’interviennent-ils que lorsque les patients font une crise ? » s’interrogent certains gardes-malades, déconcertés par l’absence apparente de personnel médical plus expérimenté.
Interrogée sur ces préoccupations, la direction du CHU JRA souligne que l’état des patients hospitalisés en réanimation est déjà critique, ce qui rend leur situation extrêmement fragile. Un responsable médical précise que les stagiaires affectés aux urgences et à la réanimation sont en formation depuis trois ans, maîtrisent l’utilisation des appareils médicaux, et sont constamment encadrés par du personnel senior.
Notre source ajoute également que l’hôpital étant un centre universitaire, la présence d’étudiants en médecine est normale, mais ceux-ci ne sont jamais laissés seuls.
En ce qui concerne les coupures d’électricité, l’établissement affirme que des dispositifs de secours sont en place. « Dès que le courant est coupé, le groupe électrogène prend automatiquement le relais », assure-t-on du côté de l’hôpital, qui précise avoir déjà expliqué cette procédure à l’ensemble des gardes-malades.Malgré ces explications, l’angoisse reste vive au sein des familles.
Miangaly Ralitera
Madagascar vit dans le malheur de l'incompétence.La faute à qui ?
RépondreSupprimerC'est exactement les symptômes du botulisme, l'Etat veux intoxiquer la population avec une histoire d'empoissonnement pour faire diversion: tous les problèmes alimentaires sont liés aux coupe d'eau et donc d'hygiène et au coupure d'électricité et donc de la chaine du froid. Madagascar à vécu sur son héritage coloniale durant 60 ans. Je ne connais pas d'autre ancienne colonie qu'il l'ait autant dilapidé... Au fur et à mesure que réseaux routiers, d'eau et d’électricité vont terminer de s’effondrer , Mada va retrouver à l'age de pierre et c'est bien triste.
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