Un rendez-vous devenu incontournable. Tous les trois mois, le Comité monétaire de la Banque centrale décide de modifier ou non ses corridors d’intérêt. Comme ses dernières appréciations remontent au 7 novembre, il est attendu ce jour de sa part des déclarations en ce sens.
D’autant que les deux principaux bailleurs de fonds, en termes d’influence, que ce sont le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, à travers des réunions techniques avec des ministres et des membres de leur staff, ont pu tâter le pouls de la situation actuelle.
Le 7 novembre, la Banque centrale a maintenu ses taux directeurs fixés trois mois auparavant. Soit, le taux des facilités de dépôt à 9,00%; et le taux des facilités de prêt marginal à 11,00%.
Ces outils financiers sont destinés à lutter contre le taux d’inflation qui a dépassé les deux chiffres au début de l’année passée. Comme il a été constaté une décrue progressive de cette tendance, la Banque centrale a gardé ses positions. Le gouvernement a fait part auprès de la Banque mondiale, d’une prévision de 7,7% de taux d’inflation, en glissement annuel pour 2024.
Aussi, de trois choses l’une. La Banque centrale augmenterait ses pressions financières, ce qui serait en contradiction avec les prévisions gouvernementales, soit elle les maintiendrait à leur niveau du 7 novembre, et pourquoi pas les réduire.
Des responsables des banques primaires ont exprimé leur inquiétude que « cette obsession à lutter contre l’inflation par des mécanismes financiers contraignants ne se fasse au détriment de la relance économique nécessitant des investissements conséquents pour être efficace ».
Les tensions politiques au dernier trimestre 2023 ont fait naître des inquiétudes dans le milieu économique et financier. L’orage est passé et le pays fait cap sur d’autres objectifs. D’où l’importance de l’analyse et des déductions de la Banque centrale.
Eric Ranjalahy