BIODIVERSITÉ - Les fonds du secteur privé sollicités

La protection de la biodiversité devient une préoccupation de tous les acteurs autant du secteur public que privé. 

La protection de la biodiversité ainsi que de nos Aires protégées est l’affaire de  tous, mais aussi des pouvoirs publics et des entreprises. Pour ces dernières justement, une nouvelle initiative vient de voir le jour pour «Construire un pont entre financement privé et conservation». Il s’agit là du défi lancé par la Fondation pour les Aires protégées et la biodiversité à Madagascar (FAPBM) qui a reçu un soutien financier du projet Bridge (littéralement un pont) à l’issue de la sélection de cet organisme des suites d’un appel d’offres lancé il y a quelques temps. 

L’enjeu est de mobiliser les acteurs du secteur privé à émettre des fonds en faveur de la conservation et de la préservation de la biodiversité. «Ce mécanisme prévoit la création d’un fonds d’entreprise dédié aux activités de conservation, ainsi que le déploiement d’un financement basé sur la nature», indique la FAPBM dans un communiqué. De manière «volontaire», les entreprises seront alors sollicitées à effectuer des actions environnementales «que ce soit dans leur démarche de Responsabilité Sociétale des entreprises (RSE) ou non», fait-on savoir.

Uniformisation 

Il va sans dire qu’il ne s’agit pas du premier projet où l’implication du secteur privé est encouragée. À noter que Madagascar est déjà bénéficiaire de l’Initiative mondiale pour la finance de la biodiversité́ (BIOFIN) qui est un partenariat mondial géré́ par le Programme des Nations unies pour le Développement, avec notamment le support de la Commission  européenne et des gouvernements de l’Allemagne, de la Suisse, de la Norvège et de la Flandre. 

À l’heure actuelle, les acteurs du secteur privé sont de plus en plus sollicités et davantage présents sur le terrain. Avec l’uniformisation des démarches RSE, nombre d’entreprises du secteur privé se mettent dorénavant au vert et voient en l’adaptation et la lutte contre le changement climatique une occasion de mobiliser de nouvelles ressources tout en contribuant à préserver l’environnement. Depuis quelques années, entreprises et à plus forte raison le secteur privé bénéficient  de différents appuis financiers. Nota mment de la part du Fond vert pour le climat (FVC) , le premier fonds mondial pour l’Environnement, s’adressant principalement aux pays du Sud. Afrique du Nord, subsaharienne, Asie et quelques pays d’Amérique latine, la donne commence à changer.

En effet les pays de l’Afrique subsaharienne dont Madagascar fait partie font des efforts pour s’arrimer aux conditionnalités et réglementations exigées par le FVC. Tout le monde semble comprendre que l’heure est désormais à l’action pour se préserver d’une dégradation encore plus poussée de la planète et les entreprises de n’importe quelle taille sont en première ligne par rapport à l’échelon des responsabilités. En effet, si au stade actuel, les évaluations sur l’impact des sécheresses agricoles et écologiques ne sont pas toutes concordantes, la contribution humaine aux changements observés est bien établie. 

Itamara Randriamamonjy

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