Le Colonel Tiana Razafimanahaka rappelle l'existence de la ligne verte 118, à appeler gratuitement |
Les interventions des sapeurs-pompiers dans les périphéries de la ville d’Antananarivo ont été facilitées depuis 2020. La descente est effectuée sous plusieurs conditions.
Le travail des pompiers dans les endroits situés dans les périphéries d’Antananarivo a suscité de nombreuses polémiques, lundi. Après l’incendie d’une voiture survenu lundi à Alakamisy Fenoarivo, chacun doit savoir qu’il y a plusieurs étapes à suivre pour les sapeurs-pompiers avant de pouvoir descendre sur les scènes en dehors de la zone de la ville d’Antananarivo. À propos de l’incident, le propriétaire de la voiture a dit que les pompiers ont refusé d’intervenir sur les lieux.
« Notre voiture attendait à la frontière de la ville d’Antananarivo. Dès que nous avons appris qu’il y avait un incendie, nous avons dû anticiper, de peur de ne pas pouvoir sauver la victime à temps», a déclaré le colonel Tiana Razafimanahaka, chef de corps des sapeurs-pompiers de Tsaralalàna. Cependant, une discussion avec le maire de la commune en question est exigée avant de pouvoir avancer sur le territoire local, pour différentes raisons.
Avant 2020, l’intervention dans des communes à l’extérieur de la ville d’Antananarivo était difficile à exécuter. Une convention avec la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) a facilité les choses pour pouvoir sauver à temps les personnes ou les matériels à secourir. « La convention a permis aux communes en périphérie de bénéficier de nos services, mais à condition que le maire accepte notre descente ou que la situation puisse être gérée par eux-mêmes », a continué le colonel.
Décision du maire
Cet accord de 2020 annonçait que ces autres communes n’avaient plus besoin de l’autorisation de la commune d’Antananarivo, mais qu’elles devaient quand même payer le déplacement des camions des sauveteurs. Contrairement à la gratuité des interventions dans la ville.
Pour le cas de lundi, Alakamisy Fenoarivo est déjà loin de la ville, car la dernière zone pour la ville d’Antananarivo se trouve à Anosizato Andrefana. À partir d’Ampitatafika, la décision du maire avant de pouvoir intervenir est nécessaire. « La mairie doit payer le carburant des voitures à utiliser pour qu’on puisse intervenir. C’est ce qui a été dit dans la convention. Le sauvetage dans ces communes en périphérie dépend alors du maire », explique encore le Colonel Tiana Razafimanahaka. Cette condition concerne donc le district d’Atsimondrano, d’Avaradrano, ainsi que celui d’Ambohidratrimo.
Les sapeurs-pompiers interviennent également dans des cas de catastrophes comme les inondations, les noyades ou encore les invasions acridiennes. Le premier réflexe à faire pour les victimes est d’appeler le 118, un numéro gratuit, puis de commencer à éteindre progressivement le feu, si possible. Surtout dans les endroits loin des casernes. Pour la ville d’Antananarivo, les sapeurs-pompiers comptent quatre casernes opérationnelles, à savoir celle de Tsaralalana, Anosivavaka pour le 6e arrondissement, Analamahitsy pour le 5e arrondissement et Andravoahangy pour le 3e arrondissement.
Miora Raharisolo