INVESTISSEMENT - Le climat des affaires sur la bonne voie

Le secteur privé s'attend à un environnement des affaires amélioré

Les observateurs s’accordent sur le fait que l’avenir économique du pays doit passer par des investissements privés conséquents. Pour le secteur privé, le climat des affaires doit encore être sensiblement amélioré en 2024.

Les acteurs du secteur privé, comme les analystes économiques, estiment que la nouvelle année devrait être marquée par une amélioration sensible de l’environnement des affaires et des investissements dans la Grande île. Ce qui amène certains à remettre sur la table le projet baptisé Plan d’action national pour les investissements à Madagascar. 

C’est en septembre 2021 que ce projet a été présenté par une délégation de l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM) à la délégation de l’Union européenne (UE) à Madagascar. Il est ressorti de cette initiative que le document a été élaboré dans le cadre du projet régional SIBE (Support to Investment and Business Environment) financé par l’UE à travers la SADC, afin de favoriser les investissements privés sur la Grande île.

« Face aux besoins de relance économique du pays, il est essentiel que Madagascar renforce sa compétitivité et son attractivité en matière d’investissements privés, aux niveaux régional et international. Un constat partagé aussi bien par le milieu des affaires que par la société civile», soutient, pour sa part, Andry Rasolo, jeune opérateur économique, qui ajoute que l’EDBM est l’organisme idéal pour mener à bien les initiatives de promotion et de dialogue public-privé dans ce domaine.

Les acteurs du secteur privé national sont impatients de connaitre les initiatives publiques à venir et espèrent que le volet financement des entreprises présente des actions concrètes afin que « nous puissions aller au-delà des discours ». Les entreprises attendent des mesures claires qui répondent à leurs attentes déjà connues. Ces dernières ont d’ailleurs salué l’engagement du ministère en charge de l’Industrie et du commerce pour mettre en place le Fonds national de développement industriel. L’adoption de la loi sur les investissements est également vue comme une importante étape franchie par le pays. 

Capital-investissement

Ces dernières années, le secteur du capital-investissement s’étoffe progressivement. Une situation qui n’est pas pour déplaire aux entreprises déjà en activité et aux nouveaux entrepreneurs. Les entreprises qui profitent des capitaux de ces véhicules de financement ne sont pas encore nombreuses. Un constat que reconnait  l’AMIC (Association malagasy des investisseurs en capital). Cette dernière ajoute, toutefois, que « nous sommes sur une tendance croissante » et que le nombre de sociétés de capital-investissement va incontestablement augmenter dans les prochaines années.

L’AMIC a été créée il y a une quinzaine d’année par six membres. L’association compte aujourd’hui dix membres. Les membres représenteraient collectivement un portefeuille d’investissement à Madagascar de plus de 400 millions USD. Le principal outil d’investissement demeure la prise de participation, sur une durée limitée, dans des entreprises à Madagascar par la souscription d’actions et par des prêts d’investissement.

Le Malagasy Investment Club (Maic) affirme aussi apporter sa brique à l’édifice. Le Maic se positionne comme une alternative dans un contexte où l’accès au financement constitue encore l’un des problèmes majeurs soulevés de manière récurrente par les opérateurs économiques, et notamment par les PME-PMI. En cause, le manque de garantie ou de fonds propres. Une étude de la Banque mondiale confirme d’ailleurs que le secteur bancaire est toujours récalcitrant à prendre des risques et a surtout recours aux prêts garantis.

Un accord tripartite vient d’être signé pour soutenir huit pays africains, dont Madagascar, dans la mobilisation des investissements de la diaspora. Signé entre la BAD (Banque africaine de développement), la Commission de l’Union africaine et l’Organisation internationale pour les migrations, cet accord vise à renforcer l’engagement financier et humain des diasporas. Intitulé « Streamlining Diaspora Engagement to Catalyze Private Investments and Entrepreneurship for Enhanced Resilience » (SDE4R), ce projet ambitionne de lancer des mécanismes efficaces pour mobiliser les ressources financières et les compétences des diasporas, que ce soit pour relancer l’économie nationale ou pour soutenir les périodes post-crise…

L'Express de Madagascar

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