CONSOMMATION - Le MICC fait la lumière sur le riz avarié

Le directeur régional de l'industrialisation, du commerce et de la consommation Boeny, Mbolanirina Nadia Lambo

La rumeur planait déjà dans la ville de Mahajanga depuis un mois, mais elle a pris une plus grande ampleur en circulant sur la toile. Les autorités locales ont dû réagir vite

La direction régionale de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation (DRICC) Boeny a formellement démenti l’information selon laquelle cinquante conteneurs de riz avarié, déjà certifié comme impropre à la consommation par le ministère de tutelle, aurait été mis sur le marché, avec pour seule autorisation d’être utilisé comme engrais. La rumeur laissait entendre l’implication de responsables étatiques dans cette affaire.

Ces cinquante conteneurs de riz avarié existent bel et bien, mais « ils ont d’abord été saisis et scellés au niveau de la douane de Mahajanga avant d’être acheminés au dépôt de la société Ex-Vima Sotema, après avoir obtenu des certificats de non-consommabilité du ministère de tutelle », selon les explications du directeur régional de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation Boeny, Mbolanirina Nadia Lambo. Les autorisations indiquaient également que ces cargaisons de riz étaient exclusivement destinées à servir d’engrais, après des opérations de broyage confiées à l’entreprise propriétaire de l’entrepôt.

Le directeur général du Commerce et de la consommation, Isidore Razanakoto, a expliqué qu’en plus de ceux destinés à servir d’engrais et emballés dans de nouveaux sacs, « une partie de ce stock de riz sera enterrée. En vertu des effets nocifs de ces marchandises sur la santé et l’environnement, les autorités locales de Mahajanga ont décidé de les déplacer en dehors des entrepôts de la douane ». Le riz avarié entreposé dans la société Ex-Vima Sotema n’est donc pas destiné à être commercialisé. « Aucune autre autorisation n’a été obtenue en dehors du certificat mentionné, et les marchandises ne peuvent même pas sortir de la zone de stockage, et requièrent des certificats de cheminement du ministère dans le cas contraire», a confirmé Mbolanirina Nadia Lambo.

Autorisation expresse

Le directeur a d’ailleurs noté que depuis l’arrivée de ces conteneurs de riz au port, toutes les opérations de contrôle et les démarches nécessaires ont été menées en collaboration avec les autorités locales de Mahajanga. Plus tard, une brigade de la DRICC Boeny a supervisé et suivi de près les opérations de broyage. Selon les informations, ces opérations sont suspendues et les entrepôts fermés et scellés depuis quelques jours.

Par ailleurs, la DRICC Boeny a également démenti l’information selon laquelle des véhicules de l’entreprise auraient transporté du riz blanchi. Ces véhicules ont été fouillés, et aucune trace de riz prêt à être commercialisé sur le marché n’a été trouvée. La DRICC a rassuré les consommateurs que ce riz demeure impropre à la consommation, et toute nouvelle action dans l’entrepôt Ex-Vima Sotema nécessitera une autorisation expresse des autorités.

Une enquête a été ouverte pour éclaircir les sources de cette désinformation, et des individus ont déjà été arrêtés dans le cadre de cette affaire. Gabin, président de l’Association de protection des consommateurs de la région Boeny, présent lors des interventions de la DRICC, invite toutefois les consommateurs à signaler toute suspicion de fraude concernant les produits alimentaires.

Maminirainy

1 Commentaires

  1. Pas très bien compris: il ne s'agit que de désinformation mais des individus ont néanmoins été arrétés dans cette affaire?...

    RépondreSupprimer
Plus récente Plus ancienne