Des enfants de l'EPP de Tsiately assis devant pour mieux voir le tableau |
L’éducation inclusive a pour objectif d’assurer aux enfants l’égalité de droit et de chance. Elle est en bonne voie même dans le milieu rural.
L’inclusion dans le bon chemin. Certaines écoles, même dans le milieu très rural, présentent un progrès significatif. Des établissements scolaires ne font aucune discrimination, l’inclusion est bien présente sous une autre forme. Non-identique à celle dans le monde urbain. Un cas est aperçu dans la commune de Tsiately, dans le district de Vangaindrano. « Nous installons ces trois enfants tout en avant puisqu’elles ne voient pas bien», a expliqué l’enseignant de la classe de septième auprès de l’École Primaire Publique de Tsiately. Par contre, la réalité est malheureuse, ces enfants ont été assis par terre tout en poursuivant les cours.
« J’ai un problème de vue, je ne vois pas très bien de loin et j’accepte le fait de m’assoir par terre devant pour assurer mon éducation», a expliqué l’une des trois élèves. Comme l’enseignement est la clé du développement du pays, ces enfants ne se soucient pas de leur condition d’enseignement, elles se contentent d’être enseignées comme tout le monde mais non pas marginalisées. Une condition d’enseignement d’autant plus inquiétante puisque les enfants pourraient être fatigués d’être assis par terre près de six heures par jour.
Omniprésent
Néanmoins, il y a un côté positif puisque les enseignants souhaitent toujours aider ces enfants à atteindre leurs objectifs. Une stratégie partagée avec celle de l’État malgache d’introduire un maximum d’enfants à l’école. Un objectif qui progresse lentement vers sa réalisation.
Le cas présenté ci-dessus représente cet objectif qui devrait être atteint dans quelques années. C’est-à-dire d’inclure tout le monde dans l’éducation. L’État malgache détient la première responsabilité dans l’atteinte de l’objectif en restant omniprésent dans des établissements publics, mais il l’est moins dans les écoles privées. La construction des infrastructures pour les personnes en situation de handicap engendre des coûts importants financièrement et techniquement. « Nous ne disposons pas encore d’infrastructure propre pour le cas de ces enfants. C’est encore une grande tâche à faire mais j’accepterai si on aide mon établissement pour en construire», a expliqué une directrice d’école, qui a souhaité garder l’anonymat.
Une inclusion qui est très présente dans des associations qui aident ces personnes présentant des handicaps. Pour le centre «Akanin’ny Marenina AKAMA», une dizaine d’étudiants ont passé l’examen du baccalauréat l’année scolaire passée.
Miora Raharisolo