 |
| L'arrivée de la gendarmerie et des autorités à rizière |
Trois clients et un employé d’une rizerie ont mortellement été frappés par la foudre, à Maroantsetra. Trois autres personnes brûlées ont pu être sauvées, selon la gendarmerie.
Quatre décès liés à la foudre ont créé un fort émoi, à Maroantsetra, depuis vendredi. La catastrophe s’est produite dans le chef-lieu de la commune d’Ankofalava, précisément dans une rizerie où se trouve une machine entrainée par courant.
L’exploitation agricole emploie trois hommes. Ce jour-là, ils devaient travailler sous un ciel très menaçant car beaucoup de gens sont venus apporter leurs paddy à décortiquer. Ils n’ont pas arrêté, même si le temps devenait orageux. Il pleuvait à torrents.
Vers 16 heures et 45 minutes, une décharge électrique atmosphérique s’est abattue sur l’usine avec un bruit assourdissant et terrifiant. Résultat, un des employés, âgé de 23 ans est mort sur le coup. L’inexorable sinistre a également coûté la vie à trois individus parmi les clients. Ces victimes étaient des agriculteurs, à savoir un homme de 22 ans, une mère de famille de 35 ans et une jeune femme de 22 ans.
Le maire a avisé les gendarmes du triste événement, vers 17 heures. Un médecin les a accompagnés quand ils se sont rendus sur place pour dresser le constat.
Miracle
Les familles des défunts n’ont pas attendu leur arrivée. Elles ont rapidement récupéré les corps sans vie.
« La foudre a laissé des traces apparentes sur les dépouilles. Pour l’une d’entre elles, son vêtement a même été déchiré », raconte un rescapé en état de choc. C’est un miracle qu’il soit sorti indemne du désastre, à s’en tenir à ses propres dires sur un ton vibrant chargé de vive émotion.
Selon d’autres témoins rencontrés par les gendarmes, trois autres personnes ont été électrocutées par la foudre. Elles ont été identifiées. Le premier est un adolescent de 17 ans. Le second, 29 ans, travaille à la rizerie. La dernière, une cliente, a 44 ans. Le degré de leurs brûlures n’a pas été signalé. Leurs proches les ont emmenés à l’hôpital. Après les soins dont ils ont bénéficié, ils sont maintenant hors de danger, à en croire des bribes d’explication médicale.
« La décortiqueuse non débranchée pourrait être un aimant pour la foudre », suppose un gendarme.
Hajatiana Léonard