COP 28 - DUBAÏ - Madagascar à l’heure du bilan

Sinistre. La 28è édition de la conférence des parties (COP 28) vient d’ouvrir ses portes à Dubaï hier. Décrite par les organisateurs ainsi que toutes les parties prenantes comme « la COP du bilan », les enjeux sont en effet vastes et serviront à évaluer les avancées effectuées depuis les accords de Paris sur le climat, ratifiés par différents pays dont Madagascar, en 2015. 

Pourtant, question bilan, les choses ont empiré par rapport à l’environnement qui se détériore de plus en plus dans la Grande île. Comme preuve, les cyclones, ainsi que les intempéries liées au changement climatique, se font de plus en plus ressentir à Madagascar ces dernières années qu’on subit de plein fouet, et c’est peu de le dire, les retombées de la crise actuelle et la dégradation de l’environnement. Loin d’être un combat mené seulement par les activistes, ainsi que les mouvements citoyens, la lutte contre le changement climatique est aussi une affaire de politique et de gouvernance. « Il faut impérativement faire quelque-chose », s’alarment certaines organisations de la société civile ainsi que des organisations de jeunes citoyens. 

De leur côté, les responsables gouvernementaux s’attèlent à lutter à plus grande échelle et à plaider en faveur de la lutte contre ce fléau. Vina Marie Orléa, ministre de l’Environnement et du développement durable, à la tête de la délégation malgache à Dubaï, a tenu dans son discours d’ouverture dans la capitale Émirati à plaider pour une intensification des efforts collectifs dans ce sens. 

« Face à la réalité criante du changement climatique, le peuple malgache appelle à une lutte encore plus acharnée. Les constats scientifiques du GIEC nous mettent en garde, il est impératif que nous intensifions nos efforts collectifs », clame-t-elle. 

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a en effet tenu à mettre en garde, en tout cas dans son rapport de 2022 que, malgré l’existence de moyens de dealer avec le changement climatique, mais aussi d’en « atténuer » les effets, « une action climatique accélérée et équitable pour atténuer les impacts du changement climatique, et s’y adapter, est essentielle au développement durable. Les Objectifs de développement durable (ODD) adoptés dans le cadre de l’Agenda 2030 des Nations unies peuvent servir de base pour évaluer l’action climatique dans le contexte du développement durable ». 

Itamara Randriamamonjy

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