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| La salle de réanimation de l'hôpital be est débordée |
L’ensemble de la région Diana se trouve en phase épidémique. Une saison grippale précoce est apparue et continue sa progression. Elle est le principal motif de consultation dans les centres de santé, depuis plus de trois semaines.
Du jamais vécu si on se réfère aux années précédentes, surtout en cette période des fêtes de fin d’année. Tous les indicateurs sont en hausse. La grippe actuelle se caractérise par une forte fièvre qui apparait soudainement, la toux, des maux de gorge, des courbatures, de la diarrhée et d’une grande fatigue… La panique s’installe et de longues files d’attente se voient devant les pharmacies, dans les services d’urgence hospitaliers, dans les centres de santé…
Selon une estimation, le nombre de passages aux urgences aurait augmenté de 40%, ces trois dernières semaines. Des hôpitaux, des dispensaires privés ou publics, des établissements médico-sociaux ainsi que des cabinets médicaux privés enregistrent une augmentation continue des indicateurs d’une forte grippe qui touche toutes les classes d’âge.
Des cas groupés d’infections respiratoires attribués à la grippe, ont été signalés. Mais là encore, une accélération des contaminations se dessine sur les trois dernières semaines. Certains districts sont plus touchés que d’autres par cette explosion grippale. Dans tous les cas, la population ne cache pas son inquiétude.
Pour le moment, aucune déclaration n’est faite, au niveau des responsables régionaux de la Santé publique, sur l’existence d’une pandémie, pour éviter une contamination. Ils ne font que suivre les instructions du ministère de la Santé publique, selon des indiscrétions, tout en affirmant qu’il s’agit d’une simple grippe saisonnière. Pourtant, le niveau d’activité « très élevé» en ville et à l’hôpital est flagrant. Et un cas positif de covid-19 a été enregistré, il y a deux semaines.
Des sources privées soulignent que le taux d’incidence des consultations pour syndrome grippal s’est élevé, ces deux dernières semaines, soit une augmentation de 29% sur dix jours. Concernant les consultations dans les différents centres de santé de base de la ville, celles relatives à des syndromes grippaux se sont maintenues à un niveau d’intensité très élevé, tous âges confondus, en une semaine et atteignent désormais les 25%.
C’est à l’Hôpital Be de Place Kabary, où les services d’urgence sont déjà débordés, que la dynamique est la plus inquiétante. Le nombre de passages aux urgences a augmenté. Mais ce sont les hospitalisations, après passage aux urgences, qui connaissent la plus forte hausse, puisqu’elles ont quasiment doublées. Enfin, en médecine ambulatoire comme en milieu hospitalier, la part de patients positifs à la grippe est toujours en augmentation.
Ruée vers les médicaments
Dans les pharmacies, la panique s’installe pour de bon. Dès l’ouverture, la file d’attente ne désemplit pas. Les gens se ruent sur les médicaments, en constituent un stock. Le Dr Issa, gérant-propriétaire de la pharmacie Issa, confirme que quelques stocks de médicaments sont déjà épuisés chez les grossistes, pour ne parler que les Magne B6, vitamine C, supplémentation en zinc… S’y ajoutent les médicaments inscrits dans le protocole de traitement de la Covid-19. C’est ainsi qu’il gère un afflux de personnes qui veulent se procurer des médicaments. Avec ses trois assistants, il a dû rationner les ventes.
Raheriniaina