AFFAIRE D’INCARCÉRATION - Des Antandroy élèvent la voix sur le cas Randrianirina

Le colonel Michaël Randrianirina a été incarcéré à la hâte dans la nuit du 27 novembre dernier

Après l’incarcération du colonel Michaël Randrianirina avec un autre officier supérieur à Tsiafahy, ses pairs de la région Androy demandent à être entendus.

Un des officiers supérieurs de l’armée placé en détention provisoire à Tsiafahy, accusé d’incitation à la mutinerie militaire dans le but d’un coup d’État, est originaire de la région Androy. Le colonel Michaël Randrianirina a été traduit devant la justice le 27 novembre dernier et envoyé  de suite à la maison de force de Tsiafahy. Un lieu où sont détenus les criminels jugés dangereux. Les charges retenues seraient «  Instigation d’une mutinerie militaire et tentative de coup d’État ». La stratégie aurait été de séduire des chefs de corps de l’armée et de la gendarmerie d’Analamanga et de démettre le pouvoir en place pour empêcher la tenue de l’élection présidentielle du 9 novembre dernier.  Le colonel Michaël Randrianirina a été le chef de corps de l’armée à Toliara jusqu’au mois de juillet dernier. Il a également été chef de la région Androy entre 2016 et 2018, du temps de la Présidence de Rajaonarimampianina. Au lendemain de son incarcération, des voix de l’Androy se sont élevées demandant sa libération. 

Jusqu’à Toliara

D’autres demandent la considération du cas par les autorités originaires de la région, comme les deux députés Milavonjy Philobert et Jean Michel Henri. 

Des membres de l’ethnie de la partie Sud de l’île discutent du cas sur les réseaux sociaux. « Nos deux députés peuvent très bien plaider la cause en faveur du colonel Randrianirina auprès du président de la République. Et à notre connaissance, le colonel n’est pas un criminel et n’a tué personne. Nous pensons qu’il y a tout simplement incompréhension », relate une vidéo dans laquelle une vingtaine de personnes sont présentes. De plus amples explications informent que les individus de la vidéo sont originaires du village de Sevohipoty, situé au Sud-est de la commune d’Ambovombe Androy, d’où vient également le colonel Randrianirina. Des propos circulent par ailleurs sur les réseaux sociaux, expliquant que si telle est la décision de la justice, c’est que le colonel est donc jugé comme un criminel pour avoir fomenté un coup d’État.  À Toliara, l’association réunissant les étudiants de l’université de Toliara, originaires de la région Androy (FIZANTAMPIOTO), a donné un point de presse vendredi dernier. « Nous demandons aux autorités de relâcher le colonel Randrianirina et de donner de plus amples éclaircissements sur les faits…. », relate le président de l’association Bertrand Fanoela. Le ministre de la Pêche et de l’économie bleue, Paubert Mahatante, également issu de la région Androy, est demandé d’intervenir, afin de « porter l’honneur » de la famille Antandroy, qui se sent visée dans cette affaire. 

MiotiSoa Mare

1 Commentaires

  1. Au delà de l'ethnicisme culturel cet homme est un vrai patriote qui a pris conscience que l'honneur de l'armée est piétinée par la présence d'un chef suprême " vazaha taratasy " . Gageons qu'il sera réhabilité tôt ou tard et Baomba korontamby en fera les frais . L'histoire a maintes fois démontré que les renégats au sein de la gendarmerie ne pourront pas éternellement agir en toute impunité avec la dictature !

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