ANTSIRANANA - La protection de l'environnement repensée

Les apprenants et les autorités ainsi que les responsable du SAGE

Pour mieux protéger l'environnement, il faut impliquer la population locale. Des femmes d'Antsiranana ont suivi une formation dans ce sens.

Elles, ce sont les vingt-deux femmes regroupées au sein d’une association dénommée Ivovon’Art dans le village d’Ivovona, commune rurale de Ramena, Antsiranana II. Elles sont formées pour améliorer leurs compétences en vannerie afin d’augmenter leur engagement sur la bonne gouvernance des ressources naturelles.

L’initiative émane du SAGE ou Service d’appui à la gestion de l’environnement qui a obtenu un financement de l’ambassade de la Corée du sud à travers la KOICA ou Korea International Coopération Agency, dans le cadre du projet BIOCOM (Biodiversity Conservation and Sustainable Natural Ressource Management Integrated Communauty Development in Natural parc of Madagascar) en partenariat avec l’Unesco, ayant pour objectif de renforcer les capacités des jeunes et des femmes issus des communautés locales qui habitent aux alentours de cette nouvelle aire protégée.

Une cérémonie a été organisée, hier, au Centre Lucien Botovasoa pour marquer la fin de la formation. À cet effet, le SAGE a procédé à la remise de certificat et de kits d’installation aux apprenants. Y compris les huit jeunes garçons qui ont aussi suivi une formation en fabrication métallique. Il a aussi encouragé ces derniers pour un franc succès à leur cursus présent et futur.

Un large panel

 À cette occasion, qui a vu la présence des autorités régionales conduites par le secrétaire général de la préfecture d’Antsiranana, Hermine Jahdà Tsirinary, les apprenants ont déjà exposé leurs belles réalisations faites avec « mokoty » (bismarchia nobilis) , « satrana » ( hyphaena coariace) et raphia. Elles sont rentrées chez elles avec des objets réalisés de leurs mains selon leurs propres souhaits à savoir panier, cruche, sac à main, portefeuille, nappe de table, des objets décoratifs … Des commandes ont déjà été passées.

Selon les explications de Zaliata, présidente de l’association Ivovon’Art, la formation leur a réellement permis d’augmenter leurs revenus, car avant, les artisans avaient vendu un panier à seulement 1 000 ariary, mais après la formation ils ont pu vendre leurs produits jusqu’à 50 000 ariary, vu la qualité. « Nous souhaitons la continuité de la formation car, avec seulement quatre mois, nous avons pu nous immerger dans le monde de la vannerie. Cela nous apporte des revenus supplémentaires », a-t-elle formulé, tout en indiquant que ce projet a de nombreux atouts d’un point de vue écologique. 

Elle a aussi ajouté que les membres n’utilisent plus des produits chimiques pour colorer leurs œuvres, mais les plantes leur donnent un panel très large de couleurs (coloris naturels).

Raheriniaina

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