Le dépistage de l'hépatite C reste. toujours une alternative pour combattre cette maladie |
Le nombre des personnes atteintes d’hépatite C est alarmant à l’heure actuelle. Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles ce chiffre continue d’augmenter, sans compter le coût élevé du traitement.
L’hépatite C menace les Malgaches. L'infection à l’hépatite C commence à augmenter dans toute l’Île. Hier, à Ankadivato, quatre organisations de la société civile intervenant auprès des personnes susceptibles d'être porteuses de diverses maladies transmissibles ont annoncé leur vigilance. Après une semaine de recherches, lors de la semaine internationale de dépistage, ils ont pu révéler que cette maladie est actuellement en augmentation. "Selon les résultats de ces recherches, quatre-vingt-trois sur deux cent vingt-trois personnes testées pour l'hépatite C ont été positives", a déclaré le Dr Mananarisoa Ravelohanta de l'AINGA/AIDE, une organisation qui prend en charge les utilisateurs de drogues injectables. Cette étude a été menée auprès des cinq provinces de Madagascar, à savoir Antananarivo, Toamasina, Antsiranana, Toliara et Mahajanga.
L’AINGA/AIDE, une organisation travaillant pour les professionnels du sexe regroupés au sein de l’AFSA, l’ORMS LGBT, pour les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) et le réseau MAD’AIDS réunissant les associations et réseaux des personnes affectées et vivant avec le VIH, se réunissaient, hier, pour le rapport de cette étude. Ce rapport entre dans le cadre d’une sensibilisation puisque cette maladie pourrait se répandre. « Nous n’avons pas un chiffre au niveau national, mais ce chiffre est plutôt très inquiétant. Le problème se trouve chez les 95 % des malades qui devraient être à consulter. Cependant, nous n’avons atteint qu’environ 20 % selon l’estimation. Ces personnes injoignables peuvent dans ce cas propager la maladie", a continué ce médecin.
Traitement inaccessible
Le coût du traitement de la maladie figure aussi parmi les causes principales de la propagation de cette maladie mortelle. De ce fait, les patients ignorent son état de santé, d’autres n’ont tout simplement pas les moyens de se soigner. « Le traitement de l’hépatite C coûte de 1 300 000 ariary à 2 000 000 ariary par mois avec une cure de trois mois environ selon le patient », a rapporté ce médecin. Ces personnes se contentent juste d’une fibroscopie ainsi que d’une échographie dont le coût est abordable. C’est aussi un grand risque puisque cette maladie pourrait se transmettre facilement.
L’hépatite C se transmet principalement par le sang. Elle touche notamment les consommateurs de produits via le partage de matériel d'injection et, plus rarement, matériel de piercing, de scarification, de sniff, ou de rasage. L'hépatite C peut, très rarement, être transmise lors de relations sexuelles, en cas de contact de sang à sang. Cela peut arriver en cas de pratiques dites hard ou sadomasochistes (SM) sans protection, ou lors d’une pénétration non protégée par un préservatif lorsqu'il y a des irritations ou des lésions chez les deux partenaires.
Miora Raharisolo