![]() |
| Des flammes ont englouti des habitations à Tsaramasay en octobre. |
Des familles ont perdu leur toit. Des commerçants ont vu leurs étals disparaître. Des quartiers entiers ont sombré dans la désolation. L’année 2025 a marqué Madagascar par une série d’incendies qui ont bouleversé la capitale et les provinces.
À Antananarivo, le quartier de Tsaramasay a été frappé en octobre. Le feu a détruit vingt-huit habitations. Cent cinquante-deux personnes se sont retrouvées sans abri. Plusieurs habitants ont été blessés. Les sinistrés ont perdu leurs biens et leurs repères. La capitale a montré, une fois de plus, la fragilité des maisons précaires et l’absence de prévention efficace.
En province, les marchés ont subi de lourds ravages. À Toamasina, le Bazary Kely a brûlé en avril. Près de soixante-dix box ont disparu. Des dizaines de commerçants ont perdu leur gagne-pain.
En juillet, le marché Sabotsy d’Antsirabe a été entièrement détruit. Plus de trois mille vendeurs y travaillaient chaque jour. La disparition de ce centre économique a plongé la ville dans une crise sociale profonde. En décembre, le grand marché de Moramanga a perdu son bâtiment A. Les poissonneries, les épiceries et les grossistes ont vu leurs stocks partir en fumée. Les familles ont été ruinées. Les communautés ont sombré dans l’incertitude.
Pleurs
Les incendies d’habitations ont aussi endeuillé plusieurs régions. À Mananjary, en septembre, deux personnes sont mortes. Quatre cents cases ont été détruites. Plus de deux mille deux cents ménages ont été sinistrés. Les images de familles en pleurs devant les ruines ont rappelé que chaque flamme a emporté une histoire de perte et de survie.
Les feux de forêt ont consumé des milliers d’hectares dans l’Atsimo-Atsinanana, le Fitovinany et l’Anosy. Les cultivateurs ont perdu leurs récoltes. La précarité alimentaire s’est aggravée. Les jeunes employés des structures touristiques ont perdu leur emploi. Les habitants ont tenté de lutter avec des seaux et des branches, mais le feu a avancé trop vite. La bataille est restée inégale.
L’année 2025 restera une année noire. Des morts, des blessés, des milliers de sinistrés et des marchés emblématiques ont disparu. Les incendies ont transformé une crise environnementale en tragédie sociale et économique. L’avenir de milliers de familles est menacé.
Gustave Mparany
