La transition menée par le colonel Michaël Randrianirina suscite encore de nombreuses interrogations. La feuille de route et les actions à venir restent à clarifier avant la concertation nationale.
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| Plus d’un mois après la mise en place du gouvernement, son rôle ainsi que ses objectifs restent flous. |
Plus d’un mois après l’entrée en fonction du président de la Refondation de la République, le colonel Michaël Randrianirina, et la nomination du gouvernement dirigé par le Premier ministre Herintsalama Rajaonarivelo, la transition peine encore à préciser sa direction. Plusieurs abrogations de nominations et remplacements de hauts responsables ont bien été opérés, mais les contours du changement annoncé restent indéfinis. Les membres du gouvernement disposent pourtant d’un délai de deux mois pour présenter des résultats tangibles. Il reste à préciser sur quelle base les ministres seront évalués, alors même que les objectifs précis n’ont pas été rendus publics.
Dans ce contexte, les critiques commencent à monter. Samedi, le mouvement Gen Y a dénoncé publiquement la présence d’anciens membres du précédent pouvoir cherchant à réintégrer l’appareil d’État. « Ils sont nombreux à vouloir obtenir des postes clés au sein du pouvoir. Nous appelons le président de la Refondation à ne pas coopérer avec ces personnes », ont affirmé ses représentants lors de leur assemblée générale. Le collectif a également mis en avant le cas de responsables politiques qui, selon eux, semblent protégés contre des poursuites judiciaires malgré les affaires les concernant. Cela, alors même que le gouvernement a proclamé la fin de l’impunité pour les hauts responsables impliqués dans des dossiers sensibles.
Quid de la tolérance zéro
La tolérance zéro promise demeure ainsi perçue comme un discours politique, laissant penser à des alliances possibles entre certains acteurs de l’actuel pouvoir et des figures déchues. Dans l’attente de la concertation nationale, un processus qui pourrait encore durer plusieurs mois, plusieurs actions pourraient toutefois être engagées pour apporter des signaux concrets.
Le gouvernement pourrait clarifier les dossiers sensibles en publiant l’état d’avancement de l’audit déjà lancé. Il pourrait également suivre de près les procédures judiciaires en cours, sans interférer dans leur fonctionnement. La suspension provisoire de nominations de personnalités visées par des enquêtes, la mise en place de cellules de contrôle interne pour vérifier la régularité des actes administratifs, ainsi que la publication d’un calendrier provisoire de la transition et l’organisation de consultations sectorielles préparatoires, sont d’autres mesures envisageables avant la concertation.
Ces clarifications seront d’autant plus déterminantes que la concertation nationale doit définir les règles de gouvernance de la transition. Dans une lettre adressée au président de la Refondation, l’ancien chef de l’État Marc Ravalomanana a souligné l’urgence d’adopter une feuille de route fixant la durée du processus, les responsabilités des acteurs et les critères de composition du futur gouvernement. Le pouvoir en place est désormais attendu sur ces précisions.
Tsilaviny Randriamanga

Le Premier Ministre BIEN à l’EXTÉRIEUR par les "pinpin" en treillis et leurs médailles en chocolat !
RépondreSupprimerPARADENT......