TOLIARA - L’exportation à renforcer

Une rencontre B2B entre les opérateurs de la chaîne de valeur de l’exportation s’est tenue à Toliara. Des progrès sont ressentis en termes d’offres et de demandes.

Aperçu des opérateurs et participants à la rencontre B2B « Miaramiketriky Export » à Toliara, le 3 décembre.

Business to Business. Près de cent cinquante opérateurs actifs dans la chaîne de valeur liée à l’exportation et présents dans la région Atsimo Andrefana se sont rencontrés à la salle polyvalente du Jardin de la Mer de Toliara la semaine dernière. Ils se disent motivés par la volonté de faire avancer la filière Exportation, incluant toute la chaîne de valeur. 

« Start-up, producteurs, fournisseurs, exportateurs, douaniers, institutions financières, entités d’accompagnement technique et étudiants: tous les acteurs de l’agribusiness sont présents afin de réfléchir au mieux au développement de la chaîne de valeur de l’exportation », explique Réal Brillant Andrianirina, premier responsable du Centre d’affaires de la région Sud-Ouest (Carso), organisateur de l’événement avec le cabinet Esprit d’Entreprise (Ede).

 « Miaramiketriky Export» (tous ensemble pour l’export) a été le nom donné à l’événement. « C’était un moment pour pouvoir identifier les besoins et les offres disponibles en cette fin d’année 2025. Il s’agissait de déterminer qui fait quoi et où, et également de mieux connaître les procédures à l’exportation », renchérit la source. Des structures d’accompagnement, comme le ministère du Commerce et de l’Industrialisation, l’Economic Development Board of Madagascar et le Projet d’Aménagement des Corridors et de Facilitation du Commerce ont réexpliqué leur mission dans le développement de l’exportation.

Sud

Le ministère du Commerce et de l’Industrialisation, avec des partenaires, a mis sur pied le Portail d’informations commerciales, un site web indiquant en détail les étapes à suivre par l’exportateur. « Le portail réunit en un seul lieu les informations nécessaires à l’exportateur. Si, auparavant, il devait faire le tour des bureaux administratifs pour obtenir des certifications, par exemple, sur le portail, il peut même obtenir les numéros de téléphone des responsables, les numéros de leurs portes de bureaux et tous les documents nécessaires », explique Diana Irina Zafiarivelo, cheffe de service du Portail d’informations commerciales (PIC), auprès du département du Commerce et de l’Industrialisation.

En outre, le B2B de la semaine dernière a mis en avant les produits du Sud de Madagascar, sans pour autant négliger les contraintes auxquelles les opérateurs font face : approvisionnement et prix instables, traçabilité non respectée, transports aléatoires, coût des frais douaniers, concurrence déloyale et marché exigeant. Les start-up et sociétés spécialisées dans les produits alimentaires bios sont nombreuses, mais font souvent face à une clientèle rare. Chips de patates douces, huile d’arachide, confiture, miel, sel gemme, entre autres, sont des produits fabriqués dans le Sud, mais confrontés à une rude concurrence.

« En tout cas, c’était une grande mobilisation. Les opportunités de la chaîne de valeur Export sont désormais mieux connues. La rencontre a permis de fluidifier les démarches liées à l’export et d’avancer des astuces pour renforcer la compétitivité du produit malgache », conclut Réal Brillant Andrianirina, du Carso.

Mirana Ihariliva

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