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| Hier, cette jeune fille a reçu le vaccin anti-HPV. |
Dans la capitale, des familles se sont déplacées dès l’ouverture des centres de santé pour recevoir la dose de vaccin anti-HPV. « Je suis venue me faire vacciner, notamment parce que ma mère est décédée de cette maladie. Mon père, en voyant l’annonce de la campagne, m’a convaincue », confie une adolescente de 13 ans, qui a souhaité rester anonyme. Les chiffres exacts de jeunes vaccinées ne sont pas encore disponibles. Mais les autorités sanitaires prévoient de vacciner un million huit cent quatorze mille deux cent quatre-vingt-deux jeunes filles et adolescentes.
La campagne nationale de vaccination contre le cancer du col de l’utérus a débuté hier à travers tout Madagascar et se poursuivra jusqu’à vendredi. Elle vise à protéger les jeunes filles contre le virus HPV (Human Papillomavirus), principal facteur de cette maladie.
Le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde et cause 41 décès sur 100 000 femmes chaque année à Madagascar. Face à ce constat, le ministère de la Santé publique, avec le gouvernement et ses partenaires, propose la vaccination gratuite des filles de 9 à 14 ans. « Le traitement coûte environ 30 millions d’ariary, alors que la vaccination est gratuite », rappelle le ministère dans un communiqué publié avant-hier.
Le vaccin utilisé est le Cecolin bivalent monodose, préqualifié pour les jeunes filles âgées de 9 à 14 ans. Malgré cette initiative, certains parents et jeunes filles restent réticents, influencés par des rumeurs, croyances ou manque d’information.
Selon la loi fixant les règles générales régissant la Santé de la Reproduction et la Planification Familiale, « le droit à la Santé de la Reproduction et à la Planification Familiale est un droit fondamental. Indépendamment de son âge, tout individu a droit à des services complets : information, éducation, communication, prise en charge et référence en matière de Santé de la Reproduction et de la Planification Familiale ».
Cette campagne s’inscrit dans une stratégie nationale pour réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus, sensibiliser la population et faciliter l’accès à la vaccination pour toutes les jeunes filles, garantissant ainsi une meilleure santé des générations futures.
Mialisoa Ida
