Mafia remporte le Slam National et représentera Madagascar à la Coupe du monde 2026. La finale, le 6 décembre à l’Institut Français, a réuni les meilleurs slameurs du pays.
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| Les finalistes des neuf régions réunis sur scènes. |
Mafia, finaliste de Boeny, représentera Madagascar à la Coupe du monde de slam poésie 2026. Elle devient ainsi la troisième femme à remporter le Slam National, après les victoires de Tsiky en 2007 et de Louis’Z Fasa en 2020. La grande finale s’est déroulée le 6 décembre dans la salle Albert Camus de l’Institut français de Madagascar et a réuni les neuf meilleurs candidats venus des régions Analamanga, Alaotra-Mangoro, Atsimo Andrefana, Boeny, Atsinanana, Haute Matsiatra, Diana, Sava et Vakinankaratra.
Les slameurs se sont succédé sur scène pour des prestations de trois minutes, sans musique d’accompagnement, abordant des thèmes variés allant de la politique à la pauvreté, en passant par les émotions, les sentiments et l’amour. Le jury, composé de neuf membres, a évalué chaque texte selon la qualité de l’écriture, l’originalité et la performance scénique, en deux parties. Le classement final s’est joué à de très faibles écarts : Mafia l’emporte avec une note de 148,3 sur 150, Indiamahery (Analamanga) et Hermance (Haute Matsiatra), ex æquo, suivent avec 148,2 sur 150, tandis que Vakinankaratra prend la troisième place avec 148 sur 150.
Espoir
Cette finale s’inscrivait dans le cadre du Slam Festival, dont la programmation s’est ouverte à de nouvelles voix. Parmi les invités, le Français Nico K, slameur et improvisateur, le champion national Orad, le Seychellois Raspiyek, entre autres, sont tous montés sur scène pour animer l’événement. D’autres rendez-vous ont ponctué le festival, notamment une scène ouverte à la Fondation H ainsi que des rencontres à l’Alliance Française et au CRAAM.
Au terme d’une finale riche en émotions et en créativité, Mafia incarne désormais l’espoir d’un slam malgache dynamique et ambitieux. Son parcours vers la Coupe du monde 2026 témoigne non seulement de son talent, mais aussi de l’énergie d’une scène poétique qui ne cesse de se renouveler. Le rendez-vous est pris : Madagascar fera entendre sa voix sur la scène internationale.
Cassie Ramiandrasoa
