Après plus d’un mois de sa nomination, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Alain Désiré Rasambany, dresse un bref bilan à moins d’un mois de son évaluation.
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| Alain Désiré Rasambany, ministre de la Jeunesse et des Sports. |
Quelles sont vos priorités et les défis à relever pour ces deux premiers mois ?
Deux mois ne seront certainement pas suffisants pour dresser un bilan. Même la réforme interne nécessite plus de deux mois. Nous avons toutefois pu procéder à la réorientation stratégique du ministère et à la réorientation des priorités pour répondre aux besoins des jeunes et du sport. En deux semaines, nous avons pu mettre en place quatre bases stratégiques, suivant les recommandations du président de la Refondation de la République, axées sur la jeunesse et l’emploi dans tout Madagascar. Nous avons également réorganisé les collaborations avec les fédérations.
Les subventions des fédérations se poursuivent-elles en cette période de transition ?
Durant le premier mois, nous avons d’abord procédé à des audits au sein du ministère concernant la collaboration avec les fédérations, leurs relations avec les ligues, sections et clubs, ainsi que l’impact et l’efficacité des subventions auprès des athlètes. Nous souhaitons que la gestion se fasse dans la transparence. Les résultats de ces derniers temps sont motivants, grâce aux efforts déployés par les fédérations, le ministère et surtout les athlètes. Nous prônons désormais l’équité dans la répartition des subventions, sachant que les fédérations fonctionnent différemment. Le processus de leurs compétitions n’est pas identique: le football en bénéficie davantage, puis le rugby, le basket, etc. Nous surveillons de près l’utilisation des subventions financées par l’État et exigeons des pièces justificatives ; c’est notre obligation. Une réunion de coordination regroupant les représentants du ministère, des fédérations et des journalistes sera désormais organisée tous les trois mois afin d’améliorer notre relation. Nous ferons de notre mieux, en sachant que la caisse de l’État ne suffira pas à couvrir tous les secteurs en ce dernier trimestre de l’année.
Une semaine après votre visite au stade Barea, où en sont les rapports d’expertise en vue de l’homologation ?
Nos techniciens travaillent dessus : le cabinet et la direction générale des Sports. Nous collectons encore les rapports sur les huit recommandations exigées par les inspecteurs de la FIFA. Six sur huit sont déjà réalisées. Nous n’attendons plus que la dernière rectification de la pelouse et la finition des escaliers menant au terrain, ainsi que la construction des vestiaires du terrain d’entraînement. Les travaux vont durer un à deux mois.
L’État a-t-il l’intention de reconduire le coach Corentin Martins après sa prestation ?
Certes, c’est l’État qui paie ses indemnités, car le coach est sous contrat avec l’État. Nous sommes en train d’évaluer sa prestation : il s’agit d’abord d’une évaluation technique suivant ses résultats avec les Barea, sa performance et surtout ses projets pour la prochaine saison, afin de pouvoir donner une appréciation avant de prendre la décision sur sa reconduction ou non. Ses résultats sont convaincants, mais il faut attendre la fin de cette évaluation.
Serge Rasanda
