Le projet hydroélectrique Sahofika est désormais placé sous la surveillance du Parlement, qui a fixé la fin de l’année 2025 comme échéance pour l’achèvement des procédures administratives et contractuelles.
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| Le président Michaël Randrianirina et le ministre de l’Énergie et des Mines reçoivent les bailleurs de fonds du projet Sahofika au palais d’Iavoloha. |
Le président de la République de la Refondation, Michaël Randrianirina, a reçu hier au palais présidentiel d’Iavoloha les bailleurs de fonds du projet, en présence du ministre de l’Énergie et des Mines. Cette rencontre avait pour but de clarifier les étapes restantes afin de permettre le lancement effectif de la phase opérationnelle du projet.
Le projet, initialement lancé en 2014-2015, n’avait pas pu se réaliser pour plusieurs raisons. Selon les informations officielles, la centrale aurait déjà dû produire 300 MW si les travaux avaient respecté le calendrier prévu. La première phase devrait produire 192 MW, avec une possibilité d’extension progressive.
Évalué à 1,2 milliard de dollars, le projet implique une contribution importante de l’État malgache, le reste étant financé par des partenaires internationaux. Classé parmi les Projets Hydrauliques Prioritaires (PHP), Sahofika vise à réduire les coupures d’électricité et la dépendance aux centrales thermiques.
Selon les autorités, l’électricité produite pourrait alimenter jusqu’à 8 millions de personnes, tout en limitant les coûts et les émissions de CO₂.
Étape clé
Le projet est réalisé sous un modèle BOOT (Build Own Operate Transfer), combinant capitaux publics et privés, avec le soutien de la Banque africaine de développement, de l’Union européenne et de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique.
Le gouvernement malgache a réaffirmé sa volonté de collaborer avec les bailleurs de fonds pour respecter le calendrier imposé par le Parlement. L’échéance de fin 2025 est présentée comme une étape clé pour le projet.
Au delà de la production d’électricité, Sahofika devrait créer des emplois et améliorer l’accès à l’énergie pour les services publics et le secteur éducatif. Des études environnementales et sociales sont également en cours pour garantir le respect des normes nationales et internationales.
Irina Tsimijaly
