PRODUIT DE RENTE - La production mondiale de cacao en berne

Des fèves de cacao.

L’Organisation internationale du cacao (ICCO) a revu à la baisse ses prévisions pour la campagne 2024/2025. Dans un bulletin publié le 28 novembre 2025, elle indique que le surplus mondial ne devrait finalement atteindre que 49 000 tonnes, alors que ses premières estimations faisaient état d’un excédent de 142 000 tonnes. Cette correction s’explique, selon l’institution, par « un rebond de la production moins vigoureux qu’attendu ».

Selon les nouvelles données, la production mondiale serait de 4,69 millions de tonnes, soit une hausse de 7,6 % par rapport à la campagne précédente. Mais ce chiffre reste en dessous des 4,84 millions de tonnes anticipées en début d’année. Pour l’ICCO, cela montre que « la reprise n’a pas atteint le niveau prévu pour reconstituer confortablement les stocks ».

À Madagascar, la filière cacao demeure modeste mais stratégique. Le pays contribue à moins de 1 % de la production mondiale, avec un volume annuel compris entre 6 000 et 8 000 tonnes, parfois estimé jusqu’à 10 000 à 14 000 tonnes selon certaines sources. L’essentiel de la production provient de la vallée du Sambirano, dans le district d’Ambanja. Bien que les volumes soient faibles, l’ICCO classe le cacao malgache comme « 100 % Fine/Flavour », un label rare qui atteste de sa qualité exceptionnelle.

Le Conseil national du cacao (CNC) souligne que la filière a connu « une progression sans précédent». En dix ans, la production est passée de 7 000 à 15 000 tonnes, tandis que la valeur générée est passée de 25 milliards à près de 400 milliards d’ariary. Ces avancées ont permis à 30 000 producteurs d’améliorer durablement leurs revenus. Le CNC met aussi en avant la montée en puissance de la transformation locale, portée notamment par la Chocolaterie Robert, souvent récompensée à l’international.

Irina Tsimijaly

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