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| Le vaccin anti-HPV injecté au niveau du bras. |
Le vaccin anti-HPV sera désormais disponible au quotidien dans les Centres de santé de base (CSB), après la campagne de vaccination en cours. Il sera intégré dans la vaccination de routine, comme le vaccin BCG, le vaccin contre la poliomyélite, et celui contre la rougeole pour les nourrissons. Les bénéficiaires sont, cependant, limités. La vaccination anti-HPV dans les CSB sera réservée aux fillettes âgées de 9 ans. « C’est à cet âge qu’il est plus sûr que l’enfant n’a pas eu de rapport sexuel », note le directeur du Programme élargi de vaccination du ministère de la Santé publique, le Dr Paubert Tsivahiny, hier. Ce vaccin est plus efficace chez les personnes n’ayant pas encore eu de rapport sexuel.
Les filles qui auront 9 ans en 2026 pourront se rendre dans les centres de santé de base pour se faire vacciner dès cette année-là. « Les doses destinées à cela sont déjà disponibles dans notre stock de vaccination », enchaîne la source. Une seule dose suffit pour protéger une personne à vie contre le cancer du col de l’utérus. Seule la personne séropositive au VIH/Sida nécessiterait une deuxième dose pour assurer un maximum de protection.
Très sollicités
Pour les filles âgées de 9 à 14 ans qui n’ont pas encore été vaccinées depuis le début de la campagne, elles ont encore la semaine prochaine pour se rattraper. Le ministère de la Santé publique annonce le prolongement de la campagne jusqu’à vendredi prochain, si elle avait été prévue pour se terminer hier. Les rendez-vous auprès de certaines écoles ne se tiendraient que la semaine qui vient.
Le ministère de la Santé publique n’a pas encore clôturé les statistiques des personnes vaccinées. « Il n’y a pas encore de bilan, mais dès le troisième jour, le taux de personnes vaccinées avait déjà atteint 50 %. Certains districts ont même été très sollicités, avec des ruptures de stock qu’il a fallu réapprovisionner, comme à Menabe, Sofia et Manakara », note le Dr Tsivahiny Paubert.
Malgré cela, beaucoup de parents hésitent encore, et d’autres restent sceptiques. « Mes deux filles ont 9 et 13 ans, mais je refuse ce vaccin car je ne suis pas sûre de son contenu ni de son impact sur mes filles », confie Stacy, mère de famille.
Le cancer du col de l’utérus reste pourtant l’un des cancers les plus fréquents à Madagascar. Selon un médecin, les personnes touchées sont de plus en plus jeunes « parce qu’elles commencent trop tôt leur vie sexuelle ».
Miangaly Ralitera
