La célébration de la fête de la Nativité a été marquée par quatre cas d’intoxication alimentaire à Mahajanga, le 25 décembre.
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| Des victimes d’intoxication alimentaire sont traitées au CHU de Mahavoky Atsimo depuis le 26 décembre. |
Un jeune couple ainsi qu’une mère de famille et un bébé de deux mois, habitant à Mangarivotra, ont été admis d’urgence au CHU Androva vendredi matin.
Cela fait suite à la consommation de salade de pâtes et de jus en poudre en sachet durant la fête de la Nativité. Les victimes ont commencé à se sentir très mal dès la journée de jeudi, mais n’ont été transportées à l’hôpital que le vendredi. À leur arrivée, la belle-fille accompagnée de son bébé de deux mois ainsi que la belle-mère étaient inconscientes.
« Elles présentaient une diarrhée importante, accompagnée de nausées et de vomissements. Le fils a également été évacué quelques minutes plus tard à l’hôpital, inconscient. Après les soins d’urgence, ils ont ensuite été transportés par ambulance vers le CHU de Mahavoky Atsimo. Le bébé a été séparé de sa mère pendant quelques jours, avant de lui être remis à l’hôpital, car il doit encore être allaité. La grand-mère est la plus atteinte, car elle continue de vomir tout ce qu’elle avale ou consomme. De plus, la diarrhée sévère l’oblige à rester hospitalisée et alitée », a déclaré la mère de famille qui s’occupe d’eux.
D’après les témoignages recueillis, la grand-mère aurait préparé la salade de pâtes à partir de pâtes alimentaires achetées en vrac, en kapoaka, au marché. La famille a également consommé du jus en poudre en sachet.
« On ignore si l’huile achetée en vrac au marché de Tsaramandroso, utilisée dans la préparation de la mayonnaise, fait partie des causes de cette intoxication alimentaire. La mayonnaise a été préparée par la mère. En tout cas, aucun autre ingrédient, ni charcuterie ni sardine, n’entrait dans la composition de la salade de pâtes, hormis la mayonnaise », a ajouté un proche du fils.
Après avoir reçu des soins intensifs au CHU d’Androva tout au long de la journée du vendredi 26 décembre, les victimes ont été transférées au CHU de Mahavoky Atsimo. Cela fait désormais six jours qu’elles sont hospitalisées.
TIAC
Les cas d’intoxication alimentaire sont fréquents à Mahajanga durant la période de fête. L’on se souvient notamment d’un cas de toxi-infection alimentaire collective (TIAC) ayant touché quarante-trois personnes lors d’une fête organisée à Manapatanana, route d’Amborovy, le samedi 9 novembre.
Trente-trois victimes avaient été admises à l’hôpital Jean-Paul II à Antanimalandy, tandis qu’une dizaine d’autres avaient été évacuées au CHU de Mahavoky Atsimo.
La consommation de mayonnaise avariée, préparée tôt dans la matinée mais consommée tardivement, figurait parmi les principales causes de cette intoxication alimentaire. Tous les malades avaient présenté les mêmes symptômes, et les analyses avaient révélé une fièvre typhoïde due à la bactérie Salmonella typhi.
De même, sept personnes avaient été hospitalisées après avoir consommé de la charcuterie achetée en grande surface le 20 juin, jour de la fête des Pères. Trois personnes, dont une fillette de quatre ans, avaient perdu la vie à la suite de cet incident.
Cette situation avait entraîné la suspension de la vente de charcuterie à Mahajanga pendant plus de trois mois.
L’équipe de la direction régionale du commerce et de la consommation de Boeny effectue régulièrement des descentes dans les marchés afin de recenser les produits périmés et de vérifier les prix. En cette période de fêtes, les infractions et négligences devraient faire l’objet d’un contrôle strict.
Vero Andrianarisoa
