À Mahajanga, plus de trois mille cas de VIH ont été recensés en cinq ans, surtout chez les jeunes adultes. Les autorités intensifient dépistage et sensibilisation pour lutter contre le virus.
| Vue de l’emblématique baobab de la ville de Mahajanga. |
L’augmentation récente des cas de VIH à Mahajanga touche principalement les jeunes adultes âgés de 15 à 35 ans. Depuis 2020, le district de Mahajanga I a enregistré trois mille deux cent cinquante-trois nouveaux cas de séropositivité en cinq ans.
Entre janvier et octobre, cinq cent quatre-vingt-cinq nouveaux cas ont été recensés, dont cent vingt-trois chez des femmes enceintes.
L’organisation sanitaire Fianakaviana Sambatra (FISA) à Mahajanga, en collaboration avec la direction régionale de la Santé publique de Boeny, a mené une vaste campagne de sensibilisation d’une semaine à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida.
« Des descentes ont été effectuées au niveau des fokontany, tandis que tous les soirs, des dépistages ont aussi été réalisés au bord de la mer. En une semaine, sur les cinq cent quatre-vingt-douze personnes détectées, vingt-six cas de séropositivité ont été découverts. Plus de huit mille préservatifs ont été distribués», a déclaré le responsable au niveau de la FISA de Mahajanga.
Zone rouge
La ville de Mahajanga figure parmi les cinq districts de l’île présentant le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH/Sida. Elle est classée comme zone rouge à haut risque. Par ailleurs, dans les trois centres spécialisés dans la prise en charge du VIH/Sida, dont celui du CHU Androva, entre 2022 et octobre 2025, une moyenne de six nouveaux cas est enregistrée chaque semaine.
Au Centre de santé intégré de Mahabibo, on compte entre cinq et dix nouveaux cas hebdomadaires, tandis que le CSB d’Antanambao Sotema en recense de deux à cinq par semaine.
« La prise sans interruption de médicaments antirétroviraux, à vie, est le seul moyen pour traiter la maladie. Il interrompt la chaîne de transmission du virus», a expliqué le médecin responsable de la lutte contre le VIH/Sida, docteur Solange Hoasy.
Vero Andrianarisoa