INFRASTRUCTURE PORTUAIRE - Toamasina veut devenir un hub régional

Le port de Toamasina ambitionne de devenir le nouveau port d’éclatement régional de l’océan Indien et d’intégrer la route maritime qui rallie le sud de l’Afrique et de l’océan Indien à l’Asie.

Vue aérienne du port en extension de Toamasina.

Un nouvel hub de l’océan Indien. C’est la vision de la Société du Port à gestion Autonome de Toamasina (SPAT) dans un futur proche. C’est-à-dire que les gros bateaux qui sont aujourd’hui obligés de transborder les marchandises à destination de Madagascar dans d’autres ports comme Maurice vont pouvoir accoster directement dans la capitale du Betsimisaraka avant de continuer vers l’Asie ou l’Australie. Ce nouveau positionnement géostratégique sera rendu possible grâce à la construction d’un nouveau quai à conteneurs appelé quai C4 qui aura un tirant d’eau d’une profondeur de 16 mètres, capable d’accueillir les super porte-conteneurs, capables de transporter jusqu’à 14 000 conteneurs. 

«Si on pensait auparavant que le port de Toamasina est très éloigné, il se situe désormais au centre de la carte du monde du transport maritime grâce à sa position géographique qui lui permettra de desservir plusieurs pays », explique Monica Raharimalala, chef de département marketing à la Spat. 

Le quai à conteneurs C3 qui existe aujourd’hui ne peut accueillir que les navires qui transportent jusqu’à 3000 conteneurs au maximum. Normalement, le nouveau quai  C4 devrait pouvoir être opérationnel en 2026 mais les travaux d’extension dans son ensemble devraient encore s’étaler jusqu’en 2028. Parmi les gros chantiers attendus figurent encore le dragage de la mer pour atteindre une profondeur de seize mètres. 

«Grâce au quai C4, Toamasina va pouvoir accueillir plusieurs navires porte-conteneurs. Ce qui va bouleverser de manière significative la donne du point de vue économique », souligne Monica Raharimalala.

La construction  du quai C4 est l’un des points névralgiques du chantier d’extension du port de Toamasina lancé en avril 2018 pour une dizaine d’années.  D’abord le prolongement et la modernisation de la brise lame et la construction du mur de parapet pour protéger les infrastructures contre les vagues, la construction du terre-plein à conteneurs d’une superficie de 10 hectares et l’aménagement de nouvelles routes de raccordement à l’intérieur qui va fluidifier de manière significative le trafic de camions.  À termes, Toamasina prévoit de traiter jusqu’à un million de conteneurs chaque année contre 245 000 aujourd’hui. 

L'Express de Madagascar

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