Madagascar place l’exportation de crabes au cœur de ses marchés stratégiques. Pour 2026, 70 % des quotas sont attribués aux entreprises déjà actives, tandis que l’Asie, avec Hong Kong, et l’Europe, avec la France en tête, restent les principales destinations.
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| Un échantillon de crabe destiné à l’exportation. |
L’exportation de crabes malgaches vise principalement l’Asie et l’Europe pour 2026. L’année dernière, les quotas d’exportation de crabes de mangrove étaient fixés à 2 500 tonnes, répartis entre sociétés exportatrices, avec une part importante destinée à l’Asie, pour la Chine et Hong Kong. Pour cette fois, le ministère de la Pêche et de l’Économie bleue (MPEB) a annoncé les entreprises autorisées à participer à la première vague d’exportation de crabes pour 2026. Selon le ministère, 70 % des quotas ont été attribués à des sociétés déjà actives dans le secteur, tandis que les 30 % restants sont réservés aux nouveaux entrants.
Treize sociétés sont autorisées à exporter des crabes congelés en morceaux, avec des volumes compris entre 938 et 1 340 tonnes, dont Aquafood, Blue Océan, Captain Pablo, Copefrito, Law Frères, Mananjara, Manda SA, MSP Antananarivo, MSP Farafangana et Thalassina. Huit entreprises exporteront des crabes vivants, entre 908 et 1 300 tonnes, avec Copefrito, Grand Commercial, Hailida, Longfe, Manda SA et Matata parmi les bénéficiaires.
Comme il a été indiqué, une augmentation de 10 % des exportations de crabes vivants a été prévue, selon le ministre de la Pêche et de l’Économie bleue, Jaco Chan Kit Waye. « Le quota de crabes vivants exportés sera porté à 1 300 tonnes ».
Le ministère souligne que « les sociétés ont été sélectionnées après examen des candidatures, avec le suivi de la société civile et du Bianco (Bureau indépendant anti-corruption) ». Les quotas non utilisés sans justification pourront être redistribués à d’autres opérateurs légaux.
Des marchés bien définis
Les crabes vivants sont surtout exportés vers l’Asie, Hong Kong étant le principal marché, tandis que les crabes congelés trouvent surtout preneurs en Europe, avec la France comme client historique. La Réunion et l’île Maurice importent régulièrement des produits malgaches.
Un opérateur explique : « Dans les zones avec de grandes mangroves, les crabes sont de meilleure qualité et très recherchés au niveau national et international ». Il ajoute que certaines régions, malgré une forte production, « ne bénéficient pas directement des quotas, qui se concentrent souvent dans la région de Boeny ».
Le ministère rappelle que ces mesures visent à « promouvoir une concurrence saine, renforcer la transparence et assurer un développement durable et responsable du secteur du crabe à Madagascar ».
Avec plus de 2 000 tonnes de crabes vivants et congelés concernées par cette première vague, Madagascar se positionne comme un acteur clé sur les marchés asiatiques et européens, tout en ouvrant de nouvelles opportunités pour les acteurs locaux.
Irina Tsimijaly
