DANSE TRADITIONNELLE - Le Tsapiky inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco

Le rythme Tsapiky du Sud-ouest de Madagascar a été officiellement inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

Une danseuse de Tsapiky.

Le rythme Tsapiky du Sud-ouest de Madagascar est désormais inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Une page majeure de la culture malgache vient d’être écrite : cette musique emblématique du Sud-ouest rejoint officiellement, depuis le 10 décembre 2025 à New Delhi, les trésors culturels reconnus par l’organisation internationale.

Cette inscription couronne un processus entamé en janvier et février derniers, puis formalisé fin mars avec le dépôt du dossier et l’obtention du consentement des communautés porteuses.

Né dans les années 1970, le Tsapiky puise ses racines dans la région Atsimo Andrefana, de Tuléar à Morombe, au cœur du territoire mahafaly. Ce rythme entraînant, omniprésent dans les fêtes, cérémonies et moments forts de la vie sociale, est devenu un marqueur identitaire fort pour les communautés Vezo, Masikoro, Bara, Mahafaly et Tandrohy.

Avec cette nouvelle reconnaissance, Madagascar compte désormais quatre éléments inscrits au patrimoine culturel immatériel de l’humanité: le savoir-faire zafimaniry (2008), le kabary malagasy (2021), le hiragasy (2023) et désormais le tsapiky (2025).

Travail collectif

Une progression d’autant plus notable que chaque pays ne peut présenter qu’un seul dossier par an auprès de l’Unesco.

Cette inscription est le fruit d’un travail collectif porté par de nombreuses personnalités, dont Francis Razafiarison, ancien directeur général de la Culture, Augustin Andriamananoro, ancien ministre en charge de la Culture, ainsi que l’équipe dévouée du Service PCI au sein de la Direction du Patrimoine du ministère de la Communication et de la Culture.

Au-delà de la reconnaissance symbolique, les retombées se veulent concrètes. Selon Francis Turbo, cette valorisation internationale contribuera à attirer davantage de visiteurs et à renforcer l’image du pays. La nature et la culture, véritables piliers du patrimoine malgache, pourront ainsi soutenir encore plus le développement touristique tout en affirmant l’identité du pays.

Pour Madagascar, l’enjeu est aussi de rappeler que cette expression musicale est profondément enracinée dans son territoire, vivante, portée et transmise par ceux qui la pratiquent. Le Tsapiky devient ainsi un porte-drapeau : une musique qui fait vibrer, qui rassemble, et qui témoigne d’un patrimoine authentique et indissociable de la vie locale.

Cassie Ramiandrasoa

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