À l’expiration de la Procédure collective d’apurement du passif (PCAP) d’Air Madagascar, les employés de la compagnie nationale et de sa filiale Tsaradia, soit environ 800 personnes, sont sommés d’être transférés vers Madagascar Airlines. Cependant, les salariés syndiqués refusent catégoriquement cette transition, la qualifiant de « contrainte » et dénonçant un non-respect flagrant de la législation du travail. Lors d’un point de presse, les responsables ont confié que « Les employés refusent le non-respect des lois et ont noté une absence de protection pour les travailleurs ». Ces propos sont de Fandresy Andriamaromanana, employé chez Tsaradia et membre de la confédération syndicale Syndicalisme et Vie des Sociétés Madagascar (SVS). Il insiste sur le fait que même la convention collective sur laquelle les employés devaient s’appuyer n’est pas reconnue par la direction de Madagascar Airlines.
Les travailleurs s’opposent aux Contrats à durée indéterminée (CDI) qui, selon eux, n’ont fait l’objet d’aucune concertation préalable avec les employés ou leurs représentants. Ils dénoncent également l’absence d’une convention collective reconnue par la direction de Madagascar Airlines, ce qui les priverait de toute protection essentielle en cas de transfert. Un porte-parole a clairement indiqué que le contenu même du nouveau contrat de travail suscite de vives inquiétudes, car il ne respecterait pas la loi en vigueur.
La procédure collective d’apurement du passif (PCAP), mise en place depuis 2021 et censée s’achever en 2025 par ce transfert, est au cœur du litige. Les salariés affirment subir des pressions et des menaces pour accepter ces nouvelles conditions, qu’ils jugent défavorables et dépourvues des garanties nécessaires. La situation demeure précaire pour ces centaines de travailleurs qui réclament une protection de leurs droits et une véritable concertation avec leur employeur.
Itamara Otton