MEURTRE À TSIMBAZAZA - La belle-mère de Miguel incarcérée

Dans l’enquête sur le meurtre de Miguel, 6 ans, tué à Tsimbazaza le lendemain de son anniversaire, sa belle-mère et un voisin ont été placés en détention préventive.

    Le canal où le corps de Miguel a été retrouvé.

Les soupçons autour du meurtre de Miguel, un garçonnet de 6 ans poignardé à cinq reprises le lendemain de son anniversaire à Tsarafaritra, Tsimbazaza, se concentrent sur deux personnes. Lundi, sa belle-mère a été écrouée à la maison centrale d’Antanimora, et un voisin mis en détention à Tsiafahy.

Le frère de l’accusée et un autre individu ont également été présentés au parquet et placés sous contrôle judiciaire. C’est le juge des enfants qui a ordonné le mandat de dépôt et pris en main le dossier. Une enquête approfondie est prévue le 11 décembre.

Lors de la veillée mortuaire, le voisin s’est approché du corps de Miguel et a prononcé des paroles jugées compromettantes : « Pardonne-moi. Je ne savais pas que c’était toi. Pardonne-moi, mon Dieu ».

Indices et témoignages

Selon Véronique Razafimahazo, tante de la victime, des signes étranges seraient apparus sur le corps de l’enfant au même moment, conformément à certaines croyances traditionnelles. « Du sang s’échappait de son nez et il devenait tout bleu », témoigne-t-elle. La famille a immédiatement appelé la police, qui a procédé à l’arrestation du voisin. Celui-ci habite à proximité du canal où la dépouille avait été découverte.

La belle-mère, quant à elle, aurait indiqué un lieu de recherche derrière le bâtiment d’une société. C’est précisément à cet endroit que le corps de Miguel a été retrouvé. Lors de son arrestation, elle a également orienté les policiers vers des fumeurs de cannabis près d’un tombeau. Dimanche dernier, un sachet contenant du sang humain a été découvert sur une clôture qu’elle avait désignée. Autant d’éléments qui renforcent les soupçons à son encontre.

Des témoignages rapportent par ailleurs qu’elle maltraitait régulièrement Miguel, allant jusqu’à le priver de nourriture.

Les suspects nient les faits. Les images des caméras de surveillance du secteur n’ont pas apporté d’indices probants. La partie civile affirme toutefois maintenir sa plainte jusqu’au bout.

Le 14 novembre, au lendemain de son anniversaire, Miguel avait disparu avant d’être retrouvé mort, criblé de coups de couteau.

Gustave Mparany

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